“ Si les enfants et les jeunes de moins de 18 ans ne sont pas autorisés à aller dans leurs clubs hippiques respectifs pour monter leurs chevaux et leurs poneys, ce sera fini du sport équestre à Maurice.” C’est l’analyse de Bertrand de Coriolis, secrétaire de la Mauritius Equestrian Sports Federation. Selon ce dernier, les quatre clubs hippiques affiliés ne sont plus en mesure de tenir le coup financièrement. Ces centres sont le Club Hippique de Maurice, Les Écuries de Mon Rocher, Club d’Équitation du Nord et Cavalia.
“ Nous n’avons pas de rentrée d’argent depuis le début du confinement. Il est vrai que les propriétaires paient une pension, mais c’est surtout à travers les leçons, surtout les poneys clubs, que les clubs parviennent à joindre les deux bouts. Et 80 % des propriétaires des chevaux et poneys sont âgés de moins de 18 ans”, souligne le secrétaire de la fédération.
Le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs a demandé aux fédérations de donner priorité aux élites pour la reprise. Mais en sports équestres, les élites sont également composées de jeunes. “L’élite ce sont les chevaux qui peuvent sauter à 1m20. Et donc, son propriétaire qui le monte fait également partie de cette catégorie, quel que soit son âge”, précise Bertrand de Coriolis. Il lance donc un appel au gouvernement pour “permettre aux jeunes de pouvoir sortir de chez eux pour monter leurs chevaux et laisser les poneys clubs opérer. Il n’y a aucun risque car à cheval nous respectons déjà la distanciation sociale”, fait-il ressortir.
Les clubs espèrent, eux, que les jeunes cavaliers seront bientôt de retour pour relancer les activités.