La Premier League a annoncé vendredi avoir écrit au gouvernement britannique pour lui dire qu'elle ne participerait pas aux essais pour faire revenir les spectateurs dans les tribunes tant que la jauge restera à 1.000 personnes par match.
Le gouvernement avait ouvert cet été la porte à un retour progressif des spectateurs à partir d'octobre.
Mais la remontée du nombre de contaminations au Covid-19 l'a incité à remettre en question cette échéance et à encadrer plus strictement les "matches-tests", notamment en football, et à limiter à 1.000 les spectateurs pouvant participer à ces évènements.
Le 29 août, 2.500 spectateurs avaient été autorisés pour un match de préparation entre Brighton et Chelsea, et Tottenham souhaitait laisser 8.000 personnes garnir les tribunes de son stade qui peut en accueillir 62.000 pour la première journée de championnat, dimanche, contre Everton.
"Avec des tests plafonnés maintenant à 1.000 supporters, nous pensons que cela n'offrira pas une vrai occasion de tester convenablement et d'évaluer les mesures mises en places pour assurer le maximum de sécurité", a écrit la Premier League, qui avait terminé sa saison précédente dans un huis-clos total.
"Avec 1.000 spectateurs, non seulement il y aurait peu d'enseignements à tirer de ces évènements-tests, mais chaque match génèrerait de lourdes pertes", a aussi souligné la Premier League, puisqu'il faudrait malgré tout mobiliser du personnel pour préparer le stade et pour la sécurité.
"C'est pourquoi les clubs de Premier League renoncent à mener des tests tant qu'un nombre suffisant de supporters ne sera pas admis", a-t-elle ajouté, sans fixer de seuil.
Le retour des spectateurs dans les stades "est la priorité numéro un", avait récemment martelé sur la BBC le président Richard Masters.
"Pour chaque mois de la saison sans supporters, c'est plus de 100 M GBP (108 M EUR) qui sont perdus pour toutes les divisions du football, avec les dommages subséquents à l'économie locale et nationale", rappelle encore le courrier de l'organisateur du championnat anglais, qui estime à 100.000 le nombre d'emplois liés aux activités "jour de match" (sécurité, commerces, guichets, etc...).