Il n’est visiblement pas content que son nom ait été cité par l’entraîneur Amar Sewdyal lors de l’enquête sur le “handling” d’El Patron, mardi matin. Le jockey brésilien Manoel Nunes le fait savoir. “J’ai pu, effectivement, prodiguer quelques conseils et donner mon opinion en général, mais pas pour un coursier en particulier et je ne suis pas l’entraîneur du cheval. Je suis agacé d’être mêlé à cette histoire”, déclare le jockey brésilien, avec qui nous avons communiqué via un appel vidéo sur whatsapp.
Amar Sewdyal avait souligné, lors de l’enquête, qu’il a suivi les conseils de Nunes, lequel lui avait dit deux choses : 1. De travailler ses coursiers en solitaire au training et 2. de les munir de ‘normal bit’ (mors). Cela, pour justifier sa décision tantôt de munir le coursier El Patron de ring bit et tantôt du normal bit.
Nunes remet les choses en perspective. “Amar Sewdyal m’avait contacté il y a plusieurs semaines et m’avait fait une offre pour monter pour lui. Au cours de la conversation je lui ai dit que si je devais venir, de laisser les chevaux s’entraîner librement en solitaire et “To remove all gears” (équipements) car un cheval libre est un cheval heureux. C’est tout. Et puis j’ai appris à travers des amis que Sewdyal avait fait une demande pour Martinez. Je l’ai rappelé pour lui demander des explications et là il a dit qu’il avait fait une demande, mais qu’il n’avait obtenu aucune réponse. J’ai dit que je suis un professionnel et que cela ne se fait pas”, confie Manoel Nunes.
Mardi matin, les Commissaires de Courses avaient décidé de ne pas aller de l’avant avec l’enquête. Samedi, lors de la 15e journée, le jockey Sunil Bussunt avait insisté pour que l’entraîneur Amar Sewdyal lui donne les instructions devant les Commissaires. El Patron s’est imposé en patron dans la 9e course. Lors de l’enquête, Bussunt est resté muet comme une carpe sur les raisons qui l’avaient poussé à réclamer que Sewdyal lui donne les consignes devant témoins.