
C'est un homme soulagé qui est sorti de la salle des Commissaires de Courses aux alentours de 10h00. Shyam Hurchund peut respirer après un jugement « plutôt» favorable à son égard en ce mardi 8 décembre 2020, par rapport à l'affaire de dopage de ses deux pensionnaires, Triple Fate Line et The Jazz Singer.
L'entraîneur s'est présenté devant le board visiblement bien préparé. Il a eu l'opportunité d'expliquer aux Racing Stewards les raisons pour lesquelles il ne devrait pas être sanctionné.
On se souvient que vendredi dernier, Shyam Hurchund avait plaidé non-coupable sous les deux charges retenues contre lui sous le règlement 208 A 5, qui stipule que "Notwithstanding paragraph (4) (b) when a sample taken at any time from a horse under the responsibility of a licensed trainer, after analysis is found to contain any illicit substance, the trainer and any other person in charge of such horse at the relevant time shall be guilty of an offence and be liable to any of the penalties provided in Rule 11 (d) unless that person can prove to the satisfaction of the Racing Stewards that he had, at all times, taken all reasonable and permissible measures to prevent the administration of such illicit substance.”
Durant l'enquête, il a énuméré les différentes mesures qu'il a entreprises depuis l'ouverture de son établissement, notamment d'offrir des 'incentives' pour décourager tout travail malsain, l'embauche d'un 'stable supervisor', et le paiement des 'allowances', entre autres. Il s'est aussi appuyé sur le fait que le palefrenier Ravin Raghoonundun avait laissé l'image d'un homme intègre depuis sa venue à l'écurie, et qu'il ne pouvait se douter, à aucun moment, que la personne allait faire une chose semblable. Il a aussi argué que c'était impossible pour lui d'être à cinq endroits au même moment. En effet, ses chevaux sont repartis dans plusieurs centres à travers le pays, notamment à Port-Louis, au Centre Guy Desmarais (Floréal), à La Brasserie, à Alcatraz, etc. Pour soutenir davantage ses dires, il a expliqué que lors de la 28e journée, son yard avait 12 chevaux sur la carte, et faute de place, deux de ses coursiers avaient dû être gardés dans des boxes au sein de l'écurie Gujadhur.
Les arguments de Shyam Hurchund ont convaincu le board des Commssaires qui ont aussi pris en considération le 'clean record' de l'entraîneur et les aveux du palefrenier en question. Il s'en sort donc a bon compte. Toutefois, Stéphane de Chalain, Chief Stipe, lui a fait comprendre que les deux charges seront inscrites sur son «record».
Pour rappel, des échantillons pris sur Triple Fate Line le vendredi 27 novembre avaient révélé un taux élevé de testostérone alors que le 'recombinant human erythropoietin', aussi connu comme EPO, avait été décelé dans le système de The Jazz Singer, dont les échantillons avaient été prélevés le lundi 30 novembre.
La première partie de l'enquête avait débouché sur la disqualification de deux palefreniers, Ravin Raghoonundun et Ramraj Sumoruth pour 3 ans et 1 un respectivement. Le premier nommé avait avoué les faits alors que l'autre avait joué comme 'intermédiaire'.
À noter que les coursiers Triple Fate Line et The Jazz Singer ont été suspendus de compétition pour une période de six mois.