Le CEO du Mauritius Turf Club a soumis sa démission vendredi dernier, car dit-il, il ne « peut plus apporter sa contribution pour le développement de l’industrie hippique à Maurice ». Et il insiste : « il faut travailler en collaboration avec les autorités, et copier ce qui se fait de meilleur à l’étranger ».
À un moment où les relations entre le Mauritius Turf Club (MTC), organisateur d e s c o u r s e s , e t l e régulateur, la Gambling Regulatory Authority (GRA), ne sont pas au beau fixe, le CEO sortant du MTC planche plutôt pour une collaboration tous azimuts pour faire bouger les choses dans la bonne direction. « Un conseil à mon successeur ? Je lui dis de tout faire pour travailler main dans la main avec les autorités. Sans cette collaboration, l’industrie hippique ne progressera pas », affirme Mike Rishworth.
Depuis l’élection de Jean-Michel Giraud comme président du MTC, vendredi dernier, l’ambiance est électrique entre le Club et la GRA. Cette dernière a d’ailleurs durci le ton ces derniers jours, demandant au MTC de publier ses directives sur son site Web, chose qu’a refusé l’organisateur des courses jusqu’ici, qui dit attendre sa licence de l’instance régulatrice. De son côté, Giraud a bien fait comprendre qu’il n’est pas question que le MTC « perde ses prérogatives », laissant comprendre que ce n’est pas à la GRA de « set the pace ». Sans vouloir s’immiscer dans ce conflit, Mike Rishworth, qui est en partance de son poste de Chief Executive Officer (CEO) depuis sa démission peu avant la tenue de l’Assemblée générale élective le vendredi 5 mars dernier, conseille l’apaisement. « Sans un partenariat étroit entre toutes les instances, ce sera difficile de faire bouger les choses dans la bonne direction », insiste-t-il. Et le Sud-Africain précise que la tenue de l’Assemblée générale annuelle du MTC n’a pas pesé sur sa décision de partir, qui prendra effet dans quatre mois. « J’ai soumis ma démission à 16 heures le jour des élections pour bien faire comprendre que je ne m’oppose à aucun groupe », souligne Mike Rishworth. Et de préciser : « J’étais arrivé à un point où je ne me sentais plus capable de faire prospérer l’industrie hippique mauricienne. »
Pour le gestionnaire, la solution n’est pourtant pas compliquée. « Il suffit de copier ce qui se fait de meilleur à l’étranger. Il faut mettre la technologie au milieu de tout développement pour les courses », affirme le CEO. Ce dernier a l’intention de prendre une retraite paisible à Maurice. « Ma femme et moi sommes venus dans l’île pour la première fois, il y a environ 40 ans. C’était pour notre lune de miel. À la fin de mon contrat avec le MTC, j’irai voir mes proches en Afrique du Sud, et j’espère revenir ici, car j’aime beaucoup votre pays. Nous nous sentons comme Mauriciens », confie Mike Rishworth.