Ce nom ne vous dit, probablement, pas grand-chose, mais Zeeshaan Muthy est appelé à se faire connaître dans les années à venir, à condition qu'il bosse dur et progresse comme il se doit pour embrasser le métier de jockey professionnel. Âgé de 18 ans, il exerce comme « track-rider» à Dubaï pour le compte de l'entraîneur Mike de Kock.
Ce jeune Mauricien est en passe de mettre le cap sur la France pour obtenir sa licence d'apprenti auprès de Yann Lerner. Originaire de Port-Louis, Zeeshaan a débarqué dans l'Émirat Arabe en 2016 afin de poursuivre ses études et les a complétées l'année dernière. Son rêve, c'est devenir jockey et a comme idole, nul autre que Christophe Soumillon. «C'est plutôt ma première saison, car j'ai commencé il y a six mois déjà. Je travaille comme track-rider aux côtés de quelques meilleurs jockeys et j'ai aussi eu le privilège d'accompagner le gagnant du Dubai World Cup, à savoir, Mystic Guide.» affirme l'aspirant jockey. «Mon rêve comme ceux qui ont cette passion pour les chevaux, c'est de devenir jockey et je fais tout mon possible pour le réaliser. Un rêve restera un rêve si on n'a pas de conviction et si on n'y met pas l'effort voulu pour réussir. Je veux devenir jockey et représenter notre quadricolore et mettre notre pays davantage sur l'échiquier mondial. Cela malgré le fait de n'avoir pas encore monté à Maurice, mais j'aime mon pays.» Et d'ajouter : « Mon idole, c'est Christophe Soumillon. J'aime son style. Il est très patient, agressif et possède une confiance absolue en soi. Mais je suis aussi admiratif des autres jockeys comme William Buick, Adrie de Vries, James Doyle, Bernando Pinheiro qui sont de grands jockeys par la taille tout comme moi. Alors on doit avoir la technique pour avoir une souplesse et paraître petits sur un cheval.» dira ce jeune passionné, lui qui assistait souvent aux journées de courses au Champ-de-Mars avec sa famille.
Le futur jockey a fait ses premiers pas au Centre du Domaine Les Pailles. « Je suis venu à Maurice pour des vacances pour environ deux mois. C'est là que j'ai monté à cheval grâce à un dénommé, Ibrahim. J'ai appris quelques trucs avec lui durant mon temps ici. Il avait sous sa charge Seven Oceans et Sacred Jewel. Je me rendais régulièrement pour apprendre », fait ressortir cet ancien habitant de la capitale.
S'il travaille pour l’entraîneur sud-africain Mike de Kock, c'est, toutefois, Declan Cronin qui supervise le tout. Concernant les chevaux de classe qu'il dit avoir eu la chance de piloter à l'entraînement, il cite « Great Scot, Urban Icon, Mubasher Al Khalediah, Mutwakel Al Khalediah, Majestic Mambo, Marshall, Najm Suhayl, entre autres...»
Zeeshaan souhaite aussi que l'industrie de nos courses, ici, à Maurice et aussi de l'industrie du tourisme, soit boostée. « À mon humble avis, des choses qu'on fait à Dubai peuvent aussi se faire dans l'île. Par exemple, les 'night racing', mais à condition d'avoir les gens compétents pour mener à bien ce projet. Imaginez un vendredi soir, à 18 h 00, toutes les lumières du Champ-de-Mars illuminant l'hippodrome, les gens aux quatre coins du pays font le déplacement. Cela va booster non seulement nos courses, mais également le marché touristique. Un nouvel hippodrome comprenant le gazon et le 'dirt' serait un plus» pense le jeune track-rider.
Le temps dira si Zeeshaan Muthy ira au bout de ses ambitions.
