C3: en progrès, Manchester United a encore du chemin à parcourir

By . DefiSports Jeudi 27 Mai 2021 Football International O commentaire 0 views

Si près, si loin: Manchester United et Ole Gunnar Solskjaer sont passés à un cheveu d'un sacre en Ligue Europa mercredi, battus en finale par Villarreal aux tirs au but. De quoi mesurer le chemin qui reste à parcourir pour renouer avec les trophées.

Un effectif insuffisant 

Malgré un solde négatif de près de 143 millions d'euros sur le marché des transferts ces cinq dernières années, l'effectif des Red Devils affiche encore des carences qui ont été criantes mercredi soir à Gdansk (1-1 a.p., 11 t.a.b. à 10).

La plus évidente a été en défense où le préjudice causée par la seule absence de Harry Maguire est immense.

Rien ne permet de dire que le but encaissé sur coup de pied arrêté - un point faible chronique -, ne l'aurait pas été avec lui, mais une charnière Victor Lindelöf-Eric Bailly semble bien légère pour un prétendant aux titres nationaux ou continentaux, qui leur échappent depuis 4 ans.

La faiblesse du banc, illustrée par le fait qu'à la fin du temps réglementaire, Solskjaer n'avait toujours pas fait appel à un seul de ses remplaçants, alors que son équipe tirait la langue, devra impérativement être un autre axe de travail au mercato.

On avait en effet du mal à voir qui, parmi les suppléants, allait aider à forcer la décision quand les options offensives étaient Juan Mata, Daniel James ou le jeune (18 ans) Amad Diallo...

Un coaching perfectible 

Si la faiblesse quantitative de l'effectif peut légitimement être invoquée, la défaite contre Villarreal relancera certainement les doutes sur la capacité de Solskjaer à replacer United au sommet.

Mercredi, le coach norvégien avait choisi de mettre toutes ses meilleures cartouches valides sur le terrain dès le coup d'envoi. Un coup de poker qui l'a amené se priver de Pogba sur l'aile gauche, où il a été excellent ces dernières semaines, pour le placer dans un double pivot où il est moins influent.

Faire jouer 120 minutes à Marcus Rashford, qui n'a rien réussi de bon et qui aurait sans doute été bien plus utile en sortie de banc à la 70e, par exemple, est aussi un choix très contestable.

Loué à juste titre pour ses qualités psychologiques - il a remis sur les rails Pogba et son équipe a souvent été la reine des retournements de situation - il lui faudra peut-être "muscler son coaching".

"Globalement il y a eu du progrès. Mais est ce que la défaite leur fait assez mal ? C'est presque devenu une issue acceptable. Du point de vue d'Ole, où sont les exigences", s'est ainsi interrogé l'ancienne gloire Paul Scholes, sur le plateau de BT Sports.

"Depuis qu'Ole est arrivé, il y a un processus en cours et les joueurs croient en ce processus", a assuré Rashford. "Nous devons montrer au monde et à nous-même que nous méritons les premières places."

 Avec ou sans Pogba ? 

Si Manchester United a besoin de se renforcer, il lui faudra aussi éviter de s'affaiblir et l'avenir de Pogba, à qui il ne reste qu'un an de contrat, sera décisif de ce point de vue.

Mercredi, le champion du monde a accepté de bonne grâce de jouer à un poste qui n'est pas son préféré, même s'il n'est pas très différent de celui qu'il avait lors du Mondial 2018 en Russie.

A 28 ans, sa bonne entente manifeste avec son entraîneur, mais aussi ses coéquipiers sur le terrain, son statut au sein de l'équipe, devraient l'inciter à ne pas forcément vouloir chercher une herbe plus verte ailleurs.

La conjoncture économique dégradée, qui devrait limiter le nombre et la générosité des offres, aussi.

Les négociations en cours entre son agent Mino Raiola et la direction de United, échaudée par ses exigences salariales mais peu encline à accepter une moins-value substantielle en cas de vente, risquent de traîner en longueur, alors que leur issue pourrait conditionner un certain nombre de dossiers urgents.

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