Après l'ouverture réussie de l'Italie contre la Turquie (3-0), un autre séduisant prétendant à l'Euro entre en scène samedi, la Belgique, même sans ses ténors pour affronter la Russie à Saint-Pétersbourg (23h).
Avant les "Diables Rouges", les Dragons du pays de Galles et de Gareth Bale, demi-finaliste il y a cinq ans, entreront dans le grand théâtre européen contre la Suisse (17h), dans une journée également marqué par les premières notes de la Finlande dans une grande compétition, contre le Danemark (20h).
Si l'Italie rajeunie de Roberto Mancini fait son nid, la Belgique d'Eden Hazard figure au premier rang des favoris pour la couronne européenne.
Les "Azzurri" ont manqué le Mondial-2018, où les Belges ont terminé troisième, leur meilleur résultat dans la compétition.
"On a faim de titres", résume le gardien Thibaut Courtois.
Mais les Belges, finalistes de l'Euro-1980, n'ont pas toutes leurs voix pour cette entrée en matière: une de leurs stars, Kevin De Bruyne, est forfait, pas encore assez bien remis de ses fractures au visages datant de la finale de Ligue des champions, et l'autre, Eden Hazard, est sur une jambe et ne devrait pouvoir disputer qu'un bout de match.
Poursuivi par les blessures depuis deux saisons, le Madrilène souffre d'une cuisse.
Enfin, un autre cadre, Axel Witsel, durement touché à un tendon d'Achille en janvier, n'est pas opérationnel pour la Russie.
Mais le sélectionneur Roberto Martinez ne tire pas le Diable Rouge par la queue pour autant: il lui reste un bel éventail pour composer son équipe, à commencer par le puissant avant-centre Romelu Lukaku.
Hazard poursuivi par les blessures
"Nous avons un bon +mix+ dans le groupe, c'est un bon moment pour écrire une jolie histoire", insiste Courtois.
La Russie laisse volontiers le rôle de favori à la Belgique, même diminuée. La "Sbornaïa" n'a pas oublié que les Diables Rouges se sont promenés la dernière fois qu'ils lui ont rendu visite à Saint-Pétersbourg (4-1), en novembre 2019, en qualifications pour cet Euro-2020, décalé d'un an par la pandémie.
La Russie, hôte du Mondial-2018, devient d'ailleurs la première équipe européenne à jouer deux tournois d'affilée à domicile. Et la deuxième de l'histoire après le Brésil, organisateur de la Copa America 1949 et du Mondial-1950.
Avant cela, Gallois et Suisses se mesureront sur les bords de la mer Caspienne, à Bakou, pour savoir qui parvient à suivre le rythme imposé d'entrée par l'Italie dans le groupe A.
Surprise de l'Euro-2016, les Gallois comptent surtout sur Gareth Bale, leur capitaine, même s'il n'a plus marqué depuis onze matches avec les Dragons.
Les Suisses sont plus réguliers en grande compétition, ils ont franchi le premier tour lors des deux dernières Coupes du monde et de l'Euro-2016, mais leur objectif est d'enfin passer un tour à élimination directe, ce qu'ils n'ont plus réussi depuis 1954 et le Mondial à domicile...
La Finlande, elle, n'a pas ce passé, et découvre sa première grande compétition, comme la Macédoine du Nord, dimanche à Bucarest contre l'Autriche.
C'est "le rêve de plusieurs générations", a lancé le sélectionneur Markku Kanerva.
Guidés par la vedette Teemu Pukki (Norwich), les "hiboux grands-ducs" ouvrent leur premier récital contre un habitué, le Danemark, vainqueur en 1992, mais ils ne sont pas effrayés.
"Je sais que nous sommes un peu les +outsiders+ de ce tournoi", lance leur capitaine Tim Sparv, "mais je peux vous assurer qu'après le tournoi, nous ne serons plus perçus comme les outsiders."