Le président français Emmanuel Macron est attendu vendredi à Tokyo pour une visite de 36 heures au cours de laquelle il assistera à l'ouverture des JO d'été, a annoncé mardi la présidence.
Le chef d'Etat sera le seul dirigeant du G7 à assister vendredi à la cérémonie d'ouverture des JO en tant que président du pays hôte de la prochaine édition, prévue en 2024.
"Je vais au Japon pour le soutien et le relais", a expliqué Emmanuel Macron jeudi dernier en marge du Tour de France. "Pour soutenir l'olympisme" en pleine crise du Covid-19, "l'organisation japonaise et les athlètes français" avec l'espoir qu'"ils rapporteront un maximum de médailles", a-t-il détaillé.
Dès la fin de ces JO, "le compte-à-rebours" sera lancé "pour organiser dans les meilleures conditions" les JO 2024, a-t-il ajouté. Le Premier ministre français Jean Castex pourrait lui assister à la cérémonie de clôture le 8 août.
Accompagné d'une délégation réduite au minimum, avec la présence d'un seul ministre, Emmanuel Macron a prévu de s'entretenir avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, et les responsables français du comité d'organisation des JO 2024, mais aussi d'assister à des épreuves de judo et de basket féminin 3x3, une nouvelle discipline olympique.
En marge des JO, le chef de l'Etat assistera à une cérémonie en présence de l'empereur Naruhito et s'entretiendra samedi avec le Premier ministre Yoshihide Suga, deux ans après sa première visite au Japon en juin 2019.
Ils évoqueront la situation dans la zone indo-pacifique, confrontée à la pression maritime et militaire croissante de la Chine, et l'attractivité économique.
Emmanuel Macron entend aussi discuter du dossier sensible des conflits entre parents japonais et français pour la garde des enfants, illustré par la grève de la faim menée à Tokyo depuis le 10 juillet par Vincent Fichot, un Français installé au Japon empêché de voir ses enfants depuis leur enlèvement par leur mère japonaise en 2018.
"Ce sont des situations tragiques" dans lesquelles "l'Etat français se tient aux côtés de ses concitoyens en détresse" et "cherche des solutions avec les autorités japonaises dans l'intérêt supérieur des enfants", explique la présidence.
Mais "il n'appartient pas à la France de décider des normes sociales par le Japon" même si "nous l'encourageons" à lancer un débat sur cette situation qui affecte près de 100.000 personnes, ajoute la présidence, sans indiquer si Emmanuel Macron rencontrera Vincent Fichot comme il l'avait fait en 2019.