Manchester City, qui lance sa saison samedi avec le Community Shield contre Leicester, rêve enfin d'une consécration européenne en vertu d'un recrutement déjà ambitieux symbolisé par Jack Grealish... en attendant Harry Kane ou peut-être Lionel Messi.
Quand les clubs européens peinent à boucler leur budget sur fond de pertes liées à la pandémie, le finaliste de la Ligue des champions 2021, soutenu par ses richissimes propriétaires émiratis, a d'ores et déjà déboursé jeudi la somme de 100 millions de livres (117 M EUR) pour Grealish, un record pour une recrue en Angleterre.
Et aussitôt après l'annonce jeudi de la non-prolongation de contrat de Lionel Messi à Barcelone, City a été cité dans la presse comme une possible destination, même si l'entraîneur Pep Guardiola s'est empressé de couper court aux spéculations.
"Pour l'heure, on n'y pense pas, absolument pas", a dit en conférence de presse le technicien catalan, qui a dirigé le sextuple Ballon d'Or lors de ses meilleures années barcelonaises (2008-2012).
Après avoir esquissé un sourire ambigu, Guardiola a reconnu qu'il n'avait pas anticipé que Messi serait libre à plus de trois semaines de la fin du mercato.
Mais il a laissé entendre qu'il comptait pleinement sur Grealish pour animer son secteur offensif.
"Grealish va porter le numéro 10. Nous avons été convaincus par Grealish et nous étions convaincus que +Leo+ resterait au Barça", a-t-il commenté, évoquant surtout l'intérêt de City pour un autre attaquant, l'avant-centre anglais Harry Kane.
L'intéressé, parti en vacances aux Bahamas après l'Euro, a assuré vendredi qu'il n'avait "jamais refusé de s'entraîner" avec Tottenham, et qu'il serait "de retour au club demain (samedi), comme prévu".
Une recrue dans l'axe de l'attaque ? -
"Beaucoup de clubs dans le monde veulent faire signer Kane, nous ne sommes pas une exception", a reconnu Guardiola, tout en montrant une certaine prudence sur le cas de l'avant-centre, que Tottenham n'est prêt à laisser partir qu'en échange de 160 millions de livres (188 M EUR)
"Si Tottenham ne veut pas négocier, c'est fini", a-t-il lancé.
Pas de Messi, pas de Kane... Manchester City peut-il vraiment se permettre de renoncer à recruter un grand joueur pour l'axe de son attaque, qui a constitué son point faible depuis deux ans ? La question reste entière après le départ du principal buteur de la décennie écoulée, Sergio Agüero, qui a rejoint... Barcelone.
Même s'il s'est montré prudent sur Kane et Messi, Guardiola a aussi laissé entendre vendredi que City avait une certaine marge financière, en alléguant que le prix élevé pour payer le transfert de Grealish était cohérent avec les moyens du club.
"Nous avons vendu pour presque 60 millions de livres. Quand vous vendez pour 60 millions, vous pouvez acheter pour 100 millions", a-t-il martelé à plusieurs reprises.
Il a d'ailleurs ouvert la porte à de futurs départs, y compris de joueurs clés, comme Bernardo Silva, suggérant que cela pourrait conditionner les prochains investissements.
"Il y deux, trois ou quatre joueurs que nous avons sous contrat et qui souhaitent partir. Si leurs agents trouvent une solution avec un club, nous sommes bien sûr ouverts à la discussion", a-t-il prévenu, signe que beaucoup de choses peuvent encore se produire jusqu'à la fin du mercato le 31 août.
En attendant, le champion d'Angleterre en titre a sans doute hâte d'en découdre à Wembley samedi contre Leicester, tenant de la Cup, pour le premier match sans jauge sanitaire en Angleterre depuis le début de la pandémie. L'occasion de marquer les esprits sur le terrain, plutôt que sur le marché des transferts...