Libre de s'engager là où il le veut après avoir écrit sa légende au FC Barcelone, Lionel Messi fait durer le suspense autour de son avenir, le Paris SG apparaissant mardi tout proche de convaincre la superstar de le rejoindre.
Depuis que Messi a reconnu dimanche que cette issue était une "possibilité", les rumeurs sur son arrivée imminente font florès depuis le week-end, à tel point que depuis deux jours des supporteurs fébriles l'ont attendu pendant des heures à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, ou près du Parc des Princes.
Mais cette fois une source ayant connaissance du dossier affirme à l'AFP que Lionel Messi pourrait bien arriver mardi après-midi à Paris.
La presse sportive espagnole pointe du doigt dans cette direction, mardi matin: "Destination Paris", écrivent les Catalans de Sport, en "Une".
La "Pulga" argentine (la "Puce" en espagnol, son surnom) est restée chez elle lundi, en famille, avec son ami Luis Suarez, dans la banlieue de Barcelone.
Sa tranquillité tranche avec l'effervescence des réseaux sociaux et l'impatience des fans parisiens, prêts à accueillir l'un des meilleurs footballeurs de l'histoire.
"Folie Messi"
Les acteurs de la Ligue 1, eux aussi, ont partagé leur enthousiasme durant le week-end quant à l'éventuelle venue du sextuple Ballon d'or.
Tout comme les joueurs parisiens: "C'est le joueur le plus fort du monde. Je suis ému et content à l'idée de l'avoir dans notre équipe", a indiqué le gardien italien champion d'Europe, Gianluigi Donnarumma, dans un entretien diffusé mardi par Sky Italia.
"C'est déjà la folie pour Messi", explique mardi le quotidien Le Parisien.
"Au stade de l'impatience", titre L'Equipe, évoquant "les heures les plus longues" et cette interrogation, lancinante: "Dénouement aujourd'hui (mardi)?"
Depuis l'annonce brutale jeudi du départ de Messi de son club de toujours, le Barça, le PSG apparaît comme la destination la plus probable pour l'Argentin de 34 ans.
"C'est une possibilité", a confirmé dimanche l'attaquant, au moment de faire ses adieux au club blaugrana. "Honnêtement, j'ai eu beaucoup d'appels, de beaucoup de clubs quand le communiqué (de son départ) est paru. A cet instant, il n'y a rien de fait", a-t-il poursuivi.
La presse française évoque l'intérêt réciproque entre les deux parties, et la proposition du PSG d'un contrat d'au moins deux ans, assorti d'un salaire annuel net autour de 40 millions d'euros.
De tels émoluments placeraient Messi au niveau de Neymar (36 millions d'euros), le footballeur le mieux payé en France.
Mais pour l'instant, point de signature: la "Pulga" joue avec les nerfs des supporters, de la même manière qu'il dribble ses adversaires dans les stades.
Ami de Neymar
Dimanche, il a préféré dédier au Barça ce qui pourrait être son dernier week-end de joueur libre.
Dans les entrailles du Camp Nou où il a écrit sa légende, Messi, en larmes, a clamé son amour pour le club où il est arrivé à 13 ans.
"Je n'avais jamais imaginé mes adieux car la vérité est que je n'y pensais pas", a-t-il déclaré, en révélant qu'il avait proposé de réduire son salaire de moitié pour pouvoir rester.
Mais le Barça a renoncé à prolonger son énorme contrat, expiré en juin, qui faisait planer un risque trop élevé sur ses finances exsangues.
L'occasion était trop belle pour le PSG, dont le riche propriétaire qatarien QSI est en quête perpétuelle de superstars pour développer sa marque.
La puissance financière de QSI et l'allègement des règles du fair-play financier de l'UEFA ont rendu possible une opération que personne n'imaginait au début de l'été.
Mais l'ampleur de celle-ci fait qu'elle pourrait faire bouger les plaques tectoniques de l'Europe du football. En Espagne, AS, a choisi de titrer sur Kylian Mbappé: le voir aller au Real Madrid "c'est possible", estime le grand quotidien sportif madrilène.
Le cas de l'attaquant français, en fin de contrat en juin 2022, reste en suspens, alors que les négociations sur sa prolongation patinent.
Son départ pourrait permettre d'aider le financement de l'opération Messi à Paris... une hypothèse que les dirigeants du club de la capitale ont déjà réfutée.