[Diaporama] Commission d’enquête sur les courses : Les points saillants du rapport Parry

Mercredi 01 Avril 2015 Défi Turf O commentaire 0 views
Le rapport de la Commission d’enquête sur les courses, présidée par le Britannique Richard Parry, avec George Gunn et John Paul Scoteny comme assesseurs, a été rendu public mardi. Voici dans les grandes lignes les ‘findings’ et les recommandations de ce rapport, qui n’est pas tendre envers le MTC, la GRA et la Police des Jeux, entre autres. Mauritius Turf Club Le MTC n’a rien à se reprocher en ce qui concerne l’organisation des courses et le planning. Le rapport suggère même que le MTC continue à assumer ces responsabilités-là. Le MTC doit changer son statut de celui de « club privé » à compagnie publique et devrait pouvoir obtenir un ‘Sports Betting Licence’ pour opérer sa propre compagnie de Tote. « That will assist the Club to develop its income generation base and facilitate fundraising for the new race course which has been proposed to replace Champ de Mars », peut-on y lire. En revanche, la commission fait part de ses « concerns » en ce qu’il s’agit du « management and administration » du Club. « The Commission received a litany of complaints about how the Club was run, including complaints ranging from personal criticism of the President and his alleged cabal of supporters within the Administrators and membership of the Club, to wider allegations about maladministration and rigging of proxy votes. » La Commission conclut que le MTC est une organisation avec une « apparente corruption institutionnelle ». Ce qui l’a poussé  à recommander, dans le rapport intérimaire soumis au Président de la République le 28 novembre 2014, de référer certains cas à la police. Et précise : « …although no firm evidence was produced to indicate that senior officials or members of the Turf Club were, themselves, involved directly in corrupt activities, there is a belief that, corporately, they are aware of such matters taking place in horse racing in Mauritius and are failing corporately to address such concerns. » De même, mention est faite de clans s’opposant pour prendre la direction du Mauritius Turf Club, appartenant notamment à celui qui occupait la présidence au moment de l’enquête de la commission (Ndlr : Gilbert Merven) et un de ses prédécesseurs. En dernier lieu, il est recommandé d’enlever les « regulatory and governance responsibilities from the MTC » et de les confier, à la place, à une Mauritius Horseracing Authority, qui devra voir le jour. Hippisme Gambling Regulatory Authority La commission Parry trouve que la GRA n’est pas « fit for purpose » et réclame des changements fondamentaux dans le leadership, l’opération et, plus important, d’avoir les ressources humaines avec de l’expérience et une équipe motivée avec un meilleur support technologique. « That recommendation is borne out by an almost unanimous opinion from all evidence given to the Commission that the GRA is an ineffective and inefficient organisation, in spite of the fact that the Gambling Regulatory Authority Act 2007 provides excellent statutory backing for the Authority. » Selon le rapport, « la GRA n’a pas la volonté d’agir selon les pouvoirs que lui confère la loi. Et se contente de référer tous les cas qui lui sont rapportés à la Police des Jeux ou se satisfait d’une simple vérification auprès du Mauritius Turf Club. » Police des Jeux Cette unité est limitée, tant pour les opérations à effectuer que dans le nombre de ses employés. La commission se dit choquée que le Commissaire de Police et son assistant aient déclaré que : « horse racing/sports crime and illegal betting on the island were of low priority. » La commission Parry considère que plus de moyens devraient être accordés à la Police des Jeux pour combattre les crimes dans le secteur des courses hippiques. MRA, FIU, ICAC Il devrait avoir une meilleure coordination entre la Mauritius Revenue Authority, la Financial Intelligence Unit et l’Independent Commission Against Corruption, avec le MTC, la Police des Jeux et la GRA afin d’être plus efficace dans leurs rôles dans le secteur hippique. Toujours concernant l’ICAC, la commission fait part des difficultés que rencontrerait cette institution, selon son Directeur géneral. « He then said, from his experience, dealing with corruption in Mauritius is an “impossible” task because of the small nature of the island and the resistance of witnesses to come forward and give evidence; the lawyers, horse trainers and members of the MTC all know each other and that, claimed the Director-General, was a principal stumbling block to gathering evidence… The Director-General said the ICAC was “stuck with the law of cheating in the Gambling Regulatory Act. » Betting Les paris clandestins représentent un manque à gagner, en termes de taxes, d’environ Rs 800 millions. « Much evidence was presented about the possible size of the ‘illegal market’ being at least as large, if not larger, than the legal market – the truth is no-one knows », explique le rapport. Par ailleurs, la GRA possède la ‘Gambling Regulatory Authority Betting Control System (GRABCS)’, un serveur auquel sont connectés tous les organisateurs de paris. La commission trouve bizarre que SMS Pariaz ait pu opérer pendant cinq ans, sans être connecté à ce serveur. Richard Parry et ses assesseurs notent à ce sujet : « There was no clear answer to that query; the Acting Chief Executive of the GRA said tax collection was the responsibility of the Mauritius Revenue Authority, not the GRA.  Although SMS Pariaz had a responsibility to pay tax for the five years it was unconnected, and the MRA stated that tax had been paid, there is no confirmation available through the GRABCS on whether taxes had been paid by that company or how much. » D’autre part, la commission regrette qu’il n’y ait pas de ‘live monitoring’ des cotes et qu’il y ait peu de réaction par rapport aux fluctuations. « Il n’y a aucune expertise dans ce domaine à la GRA et on comprend très peu le fonctionnement du marché des cotes. » En ce qui concerne certaines écuries, la commission affirme que la plupart d’entre elles jouent à crédit avec les bookmakers. « Apparently the use of go-betweens, ‘Mission Men’, was rife and it is alleged that they placed credit bets on behalf of stable staff…. The Commission was also told that both the Police des Jeux and the MTC are aware of this arrangement but do little or nothing to stop it. » Dopage Le rapport Parry ne trouve pas grand-chose à dire à propos des procédures mises en place par le MTC pour combattre le dopage. « After careful examination of the facts, the Commission found no real evidence that the deliberate doping of horses is currently a serious threat to the integrity of Mauritian horse racing any more than in other racing jurisdictions. » Elle note, cependant, que : « the perception of wrong-doing on this issue outweighs the reality of the situation and a greater public awareness of how racing is tackling the problem would help to reduce public concern. » Jockeys Des actions urgentes doivent être prises pour éradiquer la corruption chez les jockeys. Une première mesure préconisée est de bien rémunérer ces derniers, en particulier les locaux. Le MTC n’a pas suffisamment de contrôle sur certains jockeys, surtout hors du champ de course. « …their life-style, some are clearly demonstrating that they are living beyond their legal earnings whilst others, mainly the local Mauritian jockeys, are barely able to scrape together enough money to support their families », note le rapport. Par ailleurs, la commission note que plusieurs jockeys ont des relations privilégiées avec des bookmakers : « Again, it appears to be normal for jockeys to speak to bookmakers without fear of sanction.  This was an observation of the Rault report in 1985 and the Commission was disturbed to hear that little had changed in 30 years. » Allégations de courses truquées La commission a identifié une série de courses suspectes, notamment :
  • 
Bandido Caballero (26 octobre 2014) : 12 semaines de suspension pour Robbie Burke ;
  • 
Gemmayze Street (28 juin 2014) : 20 semaines de suspension pour Fausto Durso ;
  • 
Captains Bounty (24 mai 2014) : 4 journées de suspension pour Robbie Burke ;
  • 
Man Of His Word (17 mai 2014) : 3 mois de suspension pour Vijay Anand Bundhoo ;
  • 
L’affaire Zip It (30 novembre 2013) : Les jockeys mauriciens  Swapneel Rama, Nishal Teeha, Mayeven Chinapiel, Rehaze Hoolash et Roland Boutanive suspendus entre 12 et 18 journées ;
  • 
Monsieurnando (7 septembre 2013) : 7 journées de suspensions pour Jeanot Bardottier ;
  • 
Saziwayo (10 août 2013) : six mois de suspension pour Gregorio Arena (cas en appel)
Le rapport Parry note que, contrairement aux jockeys, les entraîneurs ont été épargnés : « A common theme of that criticism was that, in every case, the jockey received a punishment but only once was the trainer sanctioned.  More worrying, in none of the cases was an owner or corrupt punter identified as being involved.  The Commission considers it is highly unlikely that jockeys act alone in allegedly corrupt/fixed races. »

Cela peut vous intéresser