Que renferme donc le fameux rapport intérimaire de la commission d’enquête sur les courses, remis au président de la République, Kailash Purryag, le 28 novembre 2014? Le monde hippique s’interroge sur les noms qui s’y trouvent.
À plusieurs reprises dans le rapport final de la commission d’enquête, soumis par les Anglais Richard Parry (président), Denis George Gunn et John Paul Scoteny, mention est faite de ce fameux « confidential interim report » remis au président de la République en novembre 2014.
À la page 11 du rapport final, il est mentionné que des noms sont cités dans le document intérimaire et que la commission Parry recommande fortement que ces cas soient référés à la police. Comment l’équipe d’enquêteurs devrait mener l’investigation et pourquoi la commission elle-même n’est pas allée plus loin dans ces cas, après avis légale ?
« Following high level legal advice on 22 November 2014, the Commission submitted an Interim Confidential Report to the President of Mauritius on 28 November 2014, recommending the urgent creation of a Specialist Criminal enquiry to investigate those matters. The Interim Report contained the reasons why such an investigation was necessary in the view of the Inquiry, together with named suspects who should be targeted, how the Investigation Team should be constructed, and identified seven suspect races which required further investigation. It also explained why the Commission considered it inappropriate to pursue the investigation itself », indique le rapport Parry, déposé à l’Assemblée nationale mardi.
La commission Parry ne se prive pas, en revanche, de faire savoir qu’elle a réclamé, dans son rapport intérimaire, que les cas relatifs à l’ancien Chief Stipe, l’Australien Ian Paterson, soient référés à la police.
La grande question qui se pose est : pourquoi faire remonter le nom de Ian Paterson seulement dans le rapport final, alors qu’il est clairement mentionné que d’autres noms figurent dans le rapport confidentiel remis à l’État et contre qui pèsent de très forts soupçons de maldonnes ?
Dans un souci de transparence et d’équité, les autorités révèleront-elles les noms se trouvant dans ce fameux rapport intérimaire ? Y aura-t-il une suite à la demande de la commission d’enquête pour initier des enquêtes policières ? L’avenir nous le dira…