Le Paris SG et le Bayern Munich ont tous deux perdu leur quart de finale aller de la Ligue des champions sur le même score (3-1) et jouent gros au retour mardi à Barcelone et en Bavière face à Porto (22h45 GMT).
Le PSG savait dès le tirage au sort que la mission serait difficile face au Barça et son trio infernal Messi-Neymar-Suarez. La déroute est en revanche plus surprenante pour les Munichois, même si une infirmerie pleine à craquer est un des facteurs d'explication.
Il n'en demeure pas moins que les deux entraîneurs, à Paris et à Munich, s'apprêtent à vivre des fins de saison plus ou moins délicates en cas d'élimination mardi soir.
Contractuellement, Laurent Blanc est en poste à Paris jusqu'au printemps 2016. Mais dans un club repris par les Qataris au printemps 2011, qui ont dépensé presque un demi-milliard d'euros en transferts depuis cette date, Blanc avait pour mission de faire mieux que la saison précédente en Ligue des champions, soit s'extirper des quarts de finale. Un bilan sera sans doute tiré pour lui à la fin de la saison. Pour l'heure, le PSG a seulement gagné la Coupe de la Ligue, est en finale de la Coupe de France et à égalité avec Lyon au sommet de la L1.
Contrairement au PSG, le Bayern a pratiquement le titre national en poche. Mais Pep Guardiola sait aussi sur quel banc il est assis: "Je sais dans quel club je suis, que ce n'est pas suffisant d'être champion et vainqueur de la Coupe. Que seul le triplé (avec une victoire en C1) compte pour des grands clubs comme Barcelone, le Real Madrid ou le Bayern". Sans oublier que la finale de la Ligue des champions est cette saison en Allemagne, à Berlin, le 6 juin.
Suarez poli
Ce qui ne veut pas dire qu'il sera écarté en cas de sortie en quarts -- "Mon avenir est le suivant: être encore là l'an prochain" a-t-il confié lundi -- mais qu'un vent de critiques par rapport à ses prédécesseurs pourrait bien souffler. Jupp Heynckes avait ainsi signé le fameux triplé en 2013.
"Pep" devra encore se passer de blessés de poids, comme Franck Ribéry et Arjen Robben. Et gérer les remous en interne nés de la démission du médecin historique Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, mis en cause par le coach pour l'échec au Portugal.
A Porto, évidemment, les souvenirs de la finale de C1 remportée en 2004 (sous les commandes d'un certain José Mourinho) refont surface.
Comme Guardiola, Blanc doit composer avec les blessures. Ses deux Thiago, Silva en défense et Motta au milieu de terrain, ont déclaré forfait. Les bonnes nouvelles sont que le PSG retrouve Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti, suspendus au match aller. Mais l'écart a semblé si grand au match aller au Parc des Princes...
"On sait que le résultat joue en notre faveur mais rien n'est joué, surtout contre un rival aussi fort que le PSG. Le plus risqué, c'est l'excès de confiance, croire que c'est fini", a poliment déclaré Luis Suarez lundi. C'est pourtant lui qui s'est bien amusé à Paris avec deux petits ponts sur David Luiz.
Quarts de finale retour mardi
Bayern Munich - Porto (1-3 à l'aller)
Barcelone - Paris SG (3-1)