Le leader Arsenal, a été surpris (1-0) sur la pelouse d'Everton, remobilisé par l'arrivée de Sean Dyche sur son banc, alors que Manchester United grimpe sur le podium en battant Crystal Palace (2-1), samedi lors de la 22e journée de la Premier League.
Un jour sans pour les Gunners
Incapable de trouver la solution face au piège tactique posé par Everton, Arsenal a subi sa deuxième défaite de la saison seulement. Un avertissement sans frais.
Avec 50 points, les Gunners en ont toujours cinq d'avance sur Manchester City, avec le même nombre de matches, mais les champions en titre pourraient revenir à deux points en cas de victoire à Tottenham, dimanche.
Ce succès presque inespéré mais globalement mérité, n'est que le quatrième cette saison pour les Toffees qui restent malgré tout dans la zone rouge, à la 18e place avec 18 points.
En densifiant son milieu grâce à un 4-5-1 avec Abdoulaye Doucouré, Gana Gueye et Amadou Onana dans l'axe, Dyche a réussi à faire déjouer Arsenal en ralentissant les transitions et en l'empêchant de créer des surnombres sur les côtés.
Le jeu direct d'Everton a, lui, posé quelques soucis aux Londoniens. Everton aurait même pu mener à la pause avec Dominic Calvert-Lewin un poil trop court pour couper un centre tendu d'Onana (34e), avant de trop décroiser sa tête (45+3), alors que Doucouré, seul à sept mètres, avait lui aussi complétement raté sa tête (35e).
La récompense des efforts d'Everton est venue à l'heure de jeu. James Tarkowski, un des lieutenants de Dyche lors de ses années à Burnley, a repris victorieusement un corner de la tête au deuxième poteau (1-0, 60e).
La dernière demi-heure a viré à l'attaque-défense, mais Arsenal n'a jamais trouvé la solution et gâcher un de ses jokers dans une course au titre encore ouverte.
Manchester United au forceps
Après 70 minutes d'un match maîtrisé, Manchester United s'est fait peur après l'expulsion de Casimero mais a réussi à garder une victoire précieuse dans la course à la Ligue des champions.
Avec 42 points, les Red Devils montent à la 3e place du classement en profitant aussi du faux-pas à domicile de Newcastle, 4e avec 40 unités, tenu en échec par le 16e West Ham (1-1).
Face à un adversaire qui avait arraché le nul (1-1) dans les dernières secondes, lors du match aller, il y a deux semaines et demi, les hommes d'Erik Ten Hag avaient bien débuté en ouvrant le score dès la 7e minute par Bruno Fernandes, sur penalty.
A l'heure de jeu, Marcus Rashford avait doublé la mise (2-0, 62e) et la messe semblait dite.
Mais après un accrochage collectif dans la surface, Casemiro a été expulsé pour avoir serré la gorge d'un adversaire (70e) et six minutes plus tard les hommes de Patrick Vieira ont réduit le score par Jeffrey Schlupp (2-1, 76e).
Avec quatre défenseurs centraux -- Raphaël Varane, Lisandro Martinez, Victor Lindelöf et Harry Maguire -- sur le terrain lors des dernières minutes, United a toutefois réussi à garder l'avantage.
Liverpool de mal en pis
Les choses ne s'arrangent pas pour le Liverpool de Jürgen Klopp corrigé par Wolverhampton (3-0) après une nouvelle prestation désastreuse.
Les Reds, seulement 10es avec 29 points, ont offert pratiquement deux buts à leur adversaire par Joël Matip contre son camp (1-0, 5e) et Craig Dawson (2-0, 12e).
"Encaisser des buts tôt, ce n'est pas la première fois que cela nous arrive, mais la façon dont on les a concédés aujourd'hui était inacceptable", a pesté Jürgen Klopp après le match.
En seconde période, Ruben Neves a même aggravé la marque en contre (3-0, 71e) pour des Wolves qui prennent volontiers ces trois points qui les sortent de la zone rouge (15e).
"Le troisième but, je ne le compte pas, parce que c'était la première fois de la période qu'ils passaient la ligne médiane", a balayé Klopp, "mais les deux autres buts, aborder un match en ayant dit tout ce qu'on a dit cette semaines, et juste avant le match, et faire ce type d'entame, c'est horrible" a poursuivi le technicien encore déboussolé.