Médaillé d’or au 400m haies lors des Jeux des îles de 2007, à Madagascar, et de 2011, aux Seychelles, Antonio Vieillesse remet son titre en jeu à La Réunion en août prochain. Et il veut ce troisième sacre.
Il sait que cette fois, l’épreuve sera durement disputée. Mais il demeure confiant. Le spécialiste des haies va aussi entrer l’histoire des Jeux s’il enlève la médaille d’or pour la troisième fois de suite. L’entraînement est sacré. Et ce n’est pas Antonio Vieillesse qui dira le contraire. Depuis 9 heures le matin, il s’entraîne sous le regard bienveillant d’Eric Milazar au stade de Réduit. Pour l’expert en haies, la préparation se déroule selon les plans. Il retrouve la sensation petit à petit, soit au bon moment ; juste avant le grand jour. « En tout cas, la préparation se passe bien. La forme n’est pas encore à jour. Mais elle arrive petit à petit. » Antonio s’intéresse à l’athlétisme à l’âge de 12-13 ans. « Je cherchais un moyen pour m’amuser. Et l’athlétisme m’a permis de me défouler. » À l’époque, ce n’est pas vers le 400m haies que son choix s’était porté. « J’ai commencé par le cross et le 800m. Puis, à 17 ans, j’ai décidé de me consacrer au 400m haies et au 400m. » Voyant son potentiel, l’Association mauricienne d’athlétisme l’a envoyé au Centre de Dakar pour se perfectionner. S’enchaînent alors les différentes compétitions et les récompenses. Parmi les nombreuses médailles récoltées, certaines lui rappellent de très bons souvenirs. « Mes deux médailles d’or aux Jeux des îles de 2007 et de 2011 sont mémorables. Idem pour celles remportées aux Jeux de la Francophonie, les Championnats d’Afrique juniors ou encore les Jeux de la SADC… » Pour le hurdler, courir n’est pas seulement une passion. « L’athlétisme m’a aussi permis de rencontrer beaucoup de gens lors des différentes compétitions. » À 29 ans, il pense déjà à l’avenir de sa spécialité à Maurice. Antonio est d’avis qu’il est assuré : « Il y a Jameson Perrine ou encore Brian Lapolice. Pour que ces jeunes continuent à progresser, il faudrait leur donner un bon encadrement. Et surtout leur permettre d’avoir des frottements à l’étranger. J’ai acquis beaucoup d’expérience suite à cela. L’atmosphère lors des compétitions à l’étranger vous fait voir la compétition autrement. » Hormis l’athlétisme, le spécialiste du tour de piste voue une passion pour la pêche. « Cela me permet de me déstresser. » En tout cas, il en aura besoin, surtout quand l’on sait que les Réunionnais, les Seychellois et aussi les Malgaches ne lui feront aucun cadeau. D’autant plus qu’Antonio est le détenteur de la médaille d’or au 400m haies. Mais comme le dit l'adage… jamais deux sans trois !