Il est considéré comme l’un des meilleurs espoirs mauriciens dans sa catégorie. Il peut en deux gestes, trois mouvements, mettre ses adversaires de la catégorie des moins de 69 kilos au tapis. Jean-Luc Rosalba est déterminé à marquer les esprits pour sa première participation aux Jeux des îles.
Il est à peine 9 heures, et déjà une animation débordable règne son comble au Centre de boxe de Vacoas. Les pugilistes présélectionnés pour les Jeux des îles s’entraînent d’arrache-pied. Ils veulent surtout effacer l’expérience de 2011, aux Seychelles. Sur sept finales, seuls deux boxeurs avaient décroché la médaille d’or. Ils comptent à présent rectifier le tir. Dans un coin de la salle, un jeune homme fait du saut à la corde. Il faut être prêt et surtout en forme pour les Jeux, prévus dans 64 jours. Jean-Luc Rosalba reste concentré et n’entend même pas la voix de son entraîneur, Judex Bazile, qui l’appelle. « La boxe, c’est dans mon sang. J’ai su que cette discipline était faite pour moi », confie le boxeur. « J’ai commencé à pratiquer ce sport 10 ans après, je commence à voir le fruit de mes sacrifices et de ma détermination. Il faut dire que je sors d’une famille qui a grandi sur le ring. Mon oncle est entraîneur à Flacq alors que mes cousins de même mon frère ont aussi pratiqué cette discipline », renchérit-il. Comme tout jeune de son âge, il s’est essayé dans un premier temps au football. Il faisait même partie de l’école de foot de Flacq. « Je joue encore un peu, de temps en temps avec les copains. Mais, il faut surtout trouver du temps pour le faire. Avec les entraînements en ce moment, c’est assez difficile. » Il fait ses débuts au centre de boxe de Flacq, mais se retrouvera vite au Centre national de boxe, à Vacoas. Et c’est à partir de la, que sa vie a basculé. « Avec la sélection nationale, l’enjeu est différent. J’essaie de me préparer à fond pour être au mieux de ma forme pour les Jeux des îles, surtout que ce sont mes premiers. Ce sera surtout une compétition où je vais pouvoir acquérir de l’expérience. Je voulais être parmi les sélectionnés, et j’ai eu la chance d’intégrer dans le groupe », souligne-t-il. Pour cette compétition, il sait à quoi s’attendre. « J’ai participé en deux occasions à la Coupe de l’océan Indien. Je suis même parvenu à la finale. Pour être franc, la concurrence risque d’être rude face à La Réunion et aux Seychelles », fait-il ressortir. Grand fan de Floyd Mayweather, il caresse le rêve d’une carrière professionnelle. « L’Américain a aussi débuté comme nous. Il était un boxeur qui a évolué parmi les amateurs avant de percer dans le monde professionnel. Je compte persévérer autant que lui pour arriver, un jour, à me faire une place et, surtout, à faire mes preuves. » Son premier challenge : les Jeux des îles. Et il espère y inscrire son nom en lettre dorée.