La passion qu’il voue au ballon rond est immesurable. Il savait taper dans un ballon avant même de savoir marcher. On peut même avancer que sa carrière remonte à un tendre âge. De la France au Portugal, en passant par l’Australie, il a aussi effectué un arrêt dans son pays de cœur : l’île Maurice. Pays qu’il espère défendre lors des Jeux des îles…
Le manga ‘Olive et Tom’, sorti durant les années 80, a su faire école. Jonathan Bru a toujours rêvé d’imiter les héros de cette série. « Je pense que ce dessin animé m’a beaucoup influencé. Mon frère Kevin et moi on allait reproduire les mêmes gestes dans notre quartier. Il faut dire que je ne me souviens même pas quand j’ai commencé à jouer au ballon. J’ai toujours eu l’impression d’avoir eu un ballon collé au pied depuis que je suis tout petit. Il m’arrivait même de m’endormir avec un ballon dans mon lit », ajoute-t-il en riant. Son aventure a débuté alors qu’il était très jeune. « Je me suis lancé sans vraiment m’en rendre compte. J’ai intégré le centre de préformation de l’INF Clairefontaine à l’âge de 13 ans. Puis, à 16 ans, je me suis retrouvé au Centre de formation de Rennes. » Après avoir débuté au club rennais, il s’engage par la suite au sein à l’AE Paphos, à Chypre. Et après un passage au sein de l’équipe australienne de Melbourne Victory FC, le milieu évolue en ce moment au Portugal dans le club d’Oliveirense. « Jouer dans les championnats européens m’a apporté beaucoup de maturité et aussi de l’expérience. J’ai eu la chance de travailler avec plusieurs entraîneurs. Mais, au final, tout cela m’a poussé à être plus discipliné et, surtout, très exigeant. Que se soit sur le terrain ou en dehors. » Le rêve parisien… Mais pour arriver à ce niveau, il faut consentir à beaucoup de sacrifices. « Le premier a été de me séparer de ma famille à l’âge de 13 ans. Cela fait donc 15 ans depuis que j’ai quitté le toit familial. Ce qui est triste c’est qu’il y a des moments où l’on pense aux gens que l’on a perdus et que l’on ne retrouvera jamais. C’est la partie la plus pénible de notre profession. » Quant la chance de représenter le Club M lui a été offerte, il n’a pas hésité une seule fois. « Même si j’ai grandi en France, je me sens complètement Mauricien. Lorsqu’on était petits, Kevin et moi, on s’inventait des matchs où l’on qualifiait des pays comme l’île Maurice pour la Coupe du monde. » À noter qu’il avait évolué au sein des sélections nationales françaises de 16 ans à 21 ans. Jonathan Bru a d’autres rêves : qualifier le Club M pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations et… porter le maillot du Paris St-Germain.