Lewis Hamilton (Mercedes) a repris ses bonnes habitudes en remportant dimanche le Grand Prix du Canada de Formule 1, et il repartira de Montréal avec 17 points d'avance sur son coéquipier Nico Rosberg, 2e devant le Finlandais Valtteri Bottas (Williams).
"J'adore Montréal, ce circuit, cette ville", a dit Hamilton sur le podium, après la 37e victoire de sa carrière en F1. Dont quatre à Montréal, en huit participations depuis 2007, quand il avait remporté sur le Circuit Gilles-Villeneuve sont tout premier Grand Prix.
"Je me sentais en mesure de contrôler cette course, c'était intense et je me suis fait plaisir. Je pense que cette piste me réussit car il faut bien freiner et c'est l'un de mes points forts", a ajouté l'Anglais, serein et souriant. Il l'apprécie aussi car elle lui fait penser "à une piste de karting", comme à l'époque où il se battait roue dans roue avec Rosberg.
Parti en pole position et auteur d'un excellent départ, le double champion du monde britannique a fait cavalier seul et a parfaitement géré ses freins, malgré quelques blocages de roues. Il a aussi bien géré ses pneus et sa consommation de carburant, tout au long des 70 tours d'une course jamais neutralisée par la voiture de sécurité. Il n'avait plus gagné depuis le GP de Bahreïn en avril.
"J'ai attaqué comme un fou, mais il n'a pas fait d'erreur", a résumé Rosberg, satisfait malgré tout de cette 2e place, après deux victoires d'affilée en Espagne et à Monaco. "La position sur la grille a fait une grosse différence, il faut que je travaille sur ce point", a ajouté le vice-champion du monde.
Le podium a été complété, à bonne distance (40 secondes), par Bottas. C'est la première fois de la saison qu'il termine dans le trio de tête, alors qu'il était parti 4e.
"Nous avions besoin de ce résultat", a dit le compatriote de Kimi Räikkönen (Ferrari), parti 3e et finalement 4e en ayant fait une petite erreur, un travers spectaculaire, avec des pneus froids, après son changement de pneus. "On en a un peu profité, c'est certain", a admis Bottas.
Vettel fait le spectacle, McLaren touche le fond
La remontée du jour a été l'oeuvre d'un quadruple champion du monde allemand, Sebastian Vettel, dans l'autre Ferrari. Parti 18e, le pilote de pointe de la Scuderia est arrivé 5e d'une course passée à batailler dans le peloton, notamment avec son rival préféré, Fernando Alonso (McLaren).
Le Brésilien Felipe Massa, dans l'autre Williams, a fait presque aussi bien: parti 15e, il a terminé 6e, à la place que pouvait raisonnablement espérer Romain Grosjean (Lotus) avant une série noire comme sa voiture: arrêt au stand trop long, puis accrochage avec Will Stevens (Marussia) et enfin pénalité de cinq secondes, car il a été jugé coupable par la direction de course.
Bilan des opérations: 10e place et un point de consolation pour le Franco-Suisse, parti 5e sur la grille en espérant beaucoup mieux de cette course dans la Belle Province, au pays du regretté Gilles Villeneuve.
Reste le cas McLaren-Honda, de plus en plus désespéré: Alonso a arrêté les frais, pour une raison inconnue, à une vingtaine de tours de la fin, alors qu'il naviguait tant bien que mal hors des points, et Button, parti dernier, a suivi son exemple, dix tours plus tard. C'était encore un dimanche pourri pour l'écurie de Woking, et rien ne montre que ça pourrait aller mieux en Autriche, dans 15 jours.