Elle est de celles qu’on oublie pas. Sa joie de vivre et sa bonne humeur vont toujours de pair au centre de tennis de Petit-Camp. Pourtant, elle aurait pu choisir une autre discipline. Mais, c’est la petite balle jaune qui a eu le dessus. Shannon Wong dit ne rien regretter.
L undi après-midi, Trianon. Le ciel est couvert mais cela ne vient en rien gâcher la bonne humeur qui prévaut au sein du groupe.Après la séance d’échauffement, les présélectionnés se ruent vers les différents courts de tennis. C’est le moment de passer aux choses sérieuses. À 54 jours du début des Jeux, les raquettes ont à cœur de bien faire. Engagés dans des tournois en double ou en simple, l’on sent que tous veulent faire partie de la sélection qui ira défendre les couleurs de l’île en août prochain. Une joueuse déborde d’énergie. Ses revers et ses services ont de quoi faire pâlir les plus âgés. Elle, c’est Shannon Wong.
La jeune raquette veut figurer parmi les joueuses qui feront le déplacement à l’île sœur et, pour ce faire, elle ne veut pas jouer au simple spectateur. Et pour arriver à taper dans l’œil des entraîneurs, elle sait qu’elle devra tout donner. « C’est un grand honneur de défendre les couleurs de son pays. » Alors elle compte se donner tous les moyens pour y arriver. Pourtant, avant le tennis, elle avait goûté aux joies de la natation et du ballet. On est alors en 2008. « Je devais avoir 7-8 ans. Mais j’ai préféré suivre les traces de mon frère qui jouait déjà au tennis. » Elle raconte qu’au tennis, elle se sent bien dans sa peau.
« Depuis le tout début, je me sentais à l’aise sur le court. Et comme je commençais à remporter des tournois, cela me motivait encore plus. À cette époque, je jouais à l’école de tennis de Roches-Brunes, avec Ivan Thomas. C’est lui qui m’a tout appris. Puis, j’ai eu la chance de faire partie de la sélection de Maurice. Et, du coup, j’ai dû bouger vers Petit-Camp. » Shannon confie que trois entraîneurs l’encadrent au sein de la sélection de Maurice. Il y a le directeur technique national, George Oyoo, et les deux entraîneurs malgaches, Jean-Marc Randriamanalina et Jean-Richard Randriamanantsoa. « Chacun donne sa vision des choses lors des séances d’entraînement et cela nous fait du bien. »
En ce qui concerne les Jeux à La Réunion, Shannon a déjà un petit avantage. Elle connaît les courts de St-Pierre. Elle avait pris part aux Jeux de la CJSOI en 2010 à l’île sœur. En tout cas, avec les différentes sorties en terres étrangères, la jeune raquette avoue avoir gagné beaucoup d’expérience. « On apprend beaucoup en jouant et en regardant jouer les joueuses sud-africaines, par exemple. Elles ont beaucoup d’expérience. »
Notre petite joueuse confie qu’elle aurait aimé revivre l’épopée de 2009, quand elle avait remporté deux compétitions d’affilée en Afrique du Sud. « Mais, il faut être réaliste. Le niveau est différent. » Toutefois, Shannon Wong compte peaufiner sa préparation en vue des Jeux des îles lors du tournoi WTA organisé par Mary Pierce, avec à la clé une cagnotte de 10 000 dollars à l’heureuse gagnante. Cette compétition se tiendra du 15 au 28 juin.