Joseph Mounawah : « Nous n’avons pas d’excuses »

Vendredi 26 Juin 2015 JIOI 2015 O commentaire 0 views
Le Directeur fédéral de judo agira pour la sixième fois en tant qu’entraîneur aux Jeux des îles, dans un mois à La Réunion. Il est conscient que la sélection mauricienne n’a pas droit à l’erreur, ayant bénéficié de toutes les facilités nécessaires pour une préparation optimale en vue de ces Jeux.Les judokas abordent la dernière ligne droite de leur préparation. Sommes-nous sur la bonne voie ? On apporte les derniers réglages à tous les niveaux. Les entraînements se poursuivront jusqu’à notre départ pour l’île de la Réunion. La sélection met le cap sur l’Afrique du Sud  ce dimanche pour prendre part à une compétition. Ce sera donc une bonne mise en jambes pour les sélectionnés. Et juste avant de s’envoler pour l’île soeur, nous avons prévu un camp d’entraînement à Rodrigues. La satisfaction est de mise en ce qui concerne la progression de nos judokas. Ils se donnent à fond afin d’être prêts le jour J. En 1998 à La Réunion, le judo mauricien avait décroché le titre honorifique de ‘première nation’. 17 ans après, peut-on rééditer l’exploit ? C’est sûr qu’on va essayer. Pour être honnête, ce sera assez difficile. Il faut se rendre à l’évidence que le niveau progresse au fil des différentes éditions. Les pays participants font appel à leurs expatriés, qui évoluent pour la plupart en europe, voire mondiale. J’ai appris que La Réunion a sollicité les Réunionnais qui ont combattu en équipe de France. Nous sommes donc avertis. De quoi ? De la tâche colossale qui attend nos représentants pour ces Jeux. La concurrence sera rude. Les adversaires se livreront à des batailles acharnées pour obtenir une place sur le podium. Nos principaux adversaires demeurent La Réunion et Madagascar. Quelle est donc votre évaluation de la sélection mauricienne ? Nous avons retenu les meilleurs dans les différentes catégories. C’est une jeune équipe, avec une moyenne d’âge de 22 ans. Certains judokas manquent de maturité et d’expérience, ce qui  peut éventuellement peser lourd dans la balance. Cependant, nous pourrons compter sur les Sarah Sylva, Annabelle Laprovidence, Priscilla Morand, Pascal Laurent et Bryan Etienne, entre autres. Le forfait de Christianne Legentil, blessée, est un coup dur. Elle était assurée d’une médaille d’or dans la compétition individuelle et aurait pesé de tout son poids dans la compétition par équipes. La récolte de médailles sera-t-elle meilleure en terre réunionnaise ? Nous espérons faire mieux que les trois médailles d’or décrochées aux Seychelles, en 2011. Les JIOI serviront de baromètre pour savoir si nous avons progressé ou régressé au cours de ces quatre dernières années.  Les judokas sont conscients de la lourde responsabilité qui pèse sur leurs épaules. Ils ont pour mission de défendre dignement les couleurs de Maurice. Le judo figure parmi les disciplines qui ont bénéficié de toutes les facilités nécessaires pour une bonne préparation… Je suis  tout à fait d’accord. Toutes les facilités ont été mis à notre disposition pour que nos judokas aient un encadrement adéquat dans le cadre de leur préparation. Nous avons bénéficié de stages d’entraînement et nous avons pris part à des compétitions à l’étranger. Outre le financement du  gouvernement, nous avons aussi bénéficié du soutien du Trust Fund For Excellence in Sports (TFES), du Comité olympique mauricien (COM) et du Club Maurice. En retour de ces investissements, nous devons ramener des résultats. Nous n’avons pas d’excuses. Ce sera vos sixièmes Jeux des îles en tant qu’entraîneur. Seront-ils vos derniers ? L’avenir nous le dira. Mais si les 10es JIOI se déroulent à Maurice en 2019, même si ce n’est pas en tant qu’entraîneur, je souhaite être présent aux côté des judokas pour apporter mon expérience.

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