Aux Seychelles en 2011, la boxe mauricienne avait fait naufrage. C’est le cas de le dire, car enlever deux médailles d’or est une performance décevante pour une équipe qui visait une razzia, ou presque.
[dropcap]P[/dropcap]our les Jeux de 2015, l’attente est grande du côté de la boxe mauricienne. Sauf qu’hormis les Richarno Colin, John Colin et Ludovic Bactorat, ils sont peu nombreux à posséder l’expérience du haut niveau. Ce qui pousse de nombreux observateurs à être sceptique.
Mais Judex Bazile, l’entraîneur national, est plutôt rassurant. « Nous avons la possibilité de jouer les premiers rôles. Je ne vais pas faire de pronostic, mais nous pouvons remporter le maximum de médailles. L’objectif est surtout d’effacer l’affront subi en 2011 », affirme-t-il.
En effet, quatre ans plus tôt, Maurice rentrait au pays avec seulement deux médailles d’or dans les valises. L’arbitrage avait été très décrié, car même Bruno Julie, qui était une quasi-certitude, avait perdu en finale.
Du coup, Judex Bazile appréhende qu’une situation similaire soit de mise à La Réunion. « Je m’interroge simplement. L’organisation a demandé que les autres pays n’envoient qu’un juge-arbitre. Il est évident que nous aurons un manque d’arbitres neutres pour les combats. Je souhaite juste que tout se passe bien », confie-t-il.
Bazile rassurant
Hormis cela, il croit dans le potentiel des sélectionnés, même si la plupart des noms n’évoquent pas grand-chose pour le grand public. « Les Jeux des îles sont une compétition régionale. La sélection est un bon mélange d’anciens et de nouveaux. Mais ces derniers ont du potentiel. S’ils sont sélectionnés, c’est que le DTN a pris en considération leur forme actuelle, aussi bien que leur attitude et leur habilité à s’adapter à certaines tactiques et techniques », rassure Judex Bazile. Et de préciser : « Certains auraient dû se retrouver dans la sélection. Mais ils n’y sont simplement pas soit parce qu’ils ne se sont pas montrés disciplinés, soit qu’ils ne sont pas en forme. » Pour mettre toutes les chances de son côté, la boxe mauricienne a fait appel au technicien cubain Roberto Ibanez. Ce denier a, selon les dires de l’entraîneur national, apporté une bouffée d’air frais. « C’est un changement positif qui fait beaucoup de bien aux boxeurs », assure-t-il. Cette semaine, une sélection de l’Inde est attendue au pays. Elle devrait participer à un camp d’entraînement en commun avec la sélection mauricienne durant une vingtaine de jours. « Ces sparring-partners nous feront le plus grand bien. Ils nous permettront aussi de mettre en place les aspects technico-tactiques en vue des Jeux », conclut Judex Bazile. Richarno Colin
Richarno Colin - L’exemple doit venir de lui
Comme aux Seychelles en 2011, Richarno Colin vise la médaille d’or. Au sein de la sélection, il est celui qui a emmagasiné le plus d’expérience. C’est donc lui qui influencera les jeunes à donner le meilleur d’eux-mêmes. À bientôt 28 ans, Richarno Colin compte deux participations aux Jeux olympiques (2008 et 2012), une médaille de bronze aux Jeux du Commonwealth (2010) et un titre de champion d’Afrique en 2011, entre autres. Il est actuellement au top de sa forme et il a fait la démonstration au Sri Lankais Niel Hettiarchchilage lors des test-matchs qui ont eu lieu récemment. Avec Colin, on peut dire que Maurice est presqu’assurée d’une médaille d’or en boxe. Il incombera aux autres de suivre l’exemple. Louis Gua