[Diaporama] Badminton : Objectif razzia

Si, lors de la dernière édition aux Seychelles, la sélection mauricienne était revenue avec trois médailles d’or, une d’argent et une de bronze, il sera, cette fois, question de ramener les sept médailles d’or au pays. [dropcap]L[/dropcap]e Directeur technique national (DTN), Annas Jauhari, croit dans les capacités de sa sélection. « L’objectif principal est de ramener sept médailles d’or et nous restons optimistes quant à nos chances de réussite. Je ne dis pas cela pour être arrogant, mais nous pouvons vraiment le faire. Nous avons le niveau pour faire une performance honorable », souligne-t-il fièrement. En plus des Kate Foo Kune, Julien Paul, Aatish Lubah et autres badistes de calibre, la sélection mauricienne pourra compter sur le soutien de Nicki Chan Lam, une expatriée vivant en Angleterre. Le DTN estime, toutefois, que tous les sélectionnés ont le niveau. « Ils sont tous plus ou moins au même niveau. Toutefois, c’est le mental qui fera la différence. Dans un grand tournoi, tout se joue dans la tête », soutient le technicien. En vue d’assurer une meilleure préparation pour les badistes mauriciens, Annas Jauhari a prévu un camp d’entraînement en Indonésie. Depuis le 3 juillet, ils se préparent activement à l’Académie de son père, Atik Jauhari. « Ce camp d’entraînement aidera beaucoup nos sélectionnés. Ils auront l’occasion de se mesurer aux meilleurs joueurs indonésiens, afin de connaître leurs propres forces et faiblesses face à des badistes de haut niveau. Aussi, l’Académie de mon père a produit de nombreux joueurs de renoms, notamment des champions du monde. Notre sélection aura donc l’occasion de côtoyer les meilleurs, ce qui sera une bonne chose pour eux », explique-t-il. Au final, l’optimisme est de mise dans le camp mauricien. Nos joueurs seront en action aux JIOI 2015 dès le 2 août.  

Kate Foo Kune - La chercheuse d’or

Les Jeux des îles de l’océan Indien, elle connaît déjà. En 2011, elle était aux Seychelles avec la délégation mauricienne. Kate Foo Kune avait remporté la médaille d’or dans le tournoi par équipes. Cette fois, elle tentera de décrocher le titre en individuel. Cette compétition est importante pour elle et elle veut représenter son pays de la meilleure manière. « Je suis à Maurice depuis peu pour être avec l’équipe. Si la dernière fois, j’ai eu la médaille d’or par équipe, j’essaierai, cette fois, d’aller encore plus loin et ramener plus de médailles », souligne la jeune femme de 22 ans. Elle ne manque pas d’expérience sur le plan international. En 2014, elle a été championne d’Afrique en simple et en double. Plus jeune, elle imposait déjà sa marque sur le continent, car à 14 ans, elle était déjà championne d’Afrique des moins de 15 ans. C’est dire que Kate Foo Kune est capable de réaliser de grandes choses à l’île sœur si elle évolue à son meilleur niveau.  

Ti Plus - Shama Aboobakar : Une maman en renfort

Alors qu’elle s’était retirée de la compétition après avoir accouché, Shama Aboobakar a fait un retour en force pour obtenir sa place dans la sélection. Son expérience sera sans doute utile à l’équipe mauricienne, car elle compte déjà deux participations aux JIOI, soit en 2003 et 2011. (Ndlr : la discipline n’était pas au programme des Jeux de 2007, à Madagascar). Lors des derniers JIOI, aux Seychelles, elle était celle qui avait remporté le plus de médailles au sein de l’équipe mauricienne de badminton, ramenant deux médailles d’or et une d’argent. Toutefois, cela ne fait pas longtemps qu’elle a repris. « J’ai été appelée en renfort et j’ai repris, il y a environ un mois, après avoir pris du recul pendant environ deux ans. Toutefois, avec les entraînements, je joue de mieux en mieux », explique cette maman de 32 ans. Cette dernière croit en les capacités de la sélection mauricienne. « L’équipe féminine est déjà très bonne et je viens peut-être davantage la compléter qu’autre chose. Mon but est d’assurer une médaille d’or dans la compétition par équipes », précise Shama Aboobakar.  

L’oeil averti de… Neeta Persand (ancienne badiste)

Neeta Persand n’est pas une inconnue dans le giron du badminton à Maurice. Née Seesurun, elle a fait les JIOI, les Jeux olympiques de Barcelone, les Jeux du Commonwealth et les Jeux d’Afrique, parmi tant d’autres. Pour elle, un match se joue aussi dans la tête. « L’aspect mental est très important. Nous ne sommes pas aussi avancés que l’Afrique du Sud, par exemple, qui a un psychologue pour accompagner ses joueurs. Pour nous, c’est l’entraîneur qui joue ce rôle. Pour gagner, un joueur doit pouvoir dominer son adversaire physiquement et mentalement », soutient l’ancienne championne. Pour elle, il n’y a pas de secret pour réussir. « Il faut faire beaucoup de sacrifices et s’entraîner dur. La préparation doit se faire bien en avance. Ce n’est pas un an avant les JIOI qu’on commence à se préparer. C’est une compétition très importante pour le pays; une sorte de mini-Jeux olympiques pour nous. Les Seychelles se préparent rigoureusement depuis une dizaine d’années dans cette discipline. Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers », précise l’experte. Neeta Persand estime que nous avons de bonnes chances pour les prochains Jeux. « Chez les filles, nous avons Kate et Nikki qui jouent à l’extérieur. Il y a aussi Yeldy Louison qui a de l’expérience, ainsi que Shama Aboobakar, bien qu’elle n’ait pas joué depuis un moment. Chez les garçons, ce sera un peu plus difficile, mais Aatish Lubah et Julien Paul sont de bons joueurs. Ils manquent  juste le frottement au niveau international. Nous avons une bonne chance en équipe, mais, en individuel, il faudra se méfier des Seychelles, qui ont aussi de très bons joueurs », dit-elle.   [box type="success" align="aligncenter" class="" width="620"]Selection Hommes Julien Paul Aatish Lubah Sahir Edoo Christopher Paul Saheer Ramrakha Yoni Louison Dames Kate Foo Kune Yeldy Louison Shama Aboobakar Nicole Chan Lam Aurélie Allet Kobita Dookhee[/box]