Philippe Hao Thyn Voon : « Les Comores sont plus que jamais déterminées »

Samedi 11 Juillet 2015 Evènements sportifs , JIOI 2015 , O commentaire 0 views
Le président du Conseil international des Jeux (CIJ), le Mauricien Philippe Hao Thyn Voon, confie que l’instance responsable des Jeux des îles de l’océan Indien a été agréablement surprise par l’envie du gouvernement comorien à organiser la 10e édition, en 2019. Après votre visite aux Comores, êtes-vous convaincu que l’archipel pourra accueillir les JIOI 2019 ? Il y a un chantier à abattre pour que les Comores puissent accueillir les 10es Jeux des îles. Le point positif est que les dirigeants du pays ont fait de l’organisation de cette manifestation sportive une affaire d’État. Le gouvernement actuel apporte son soutien total à ce projet. Il est évident que les Comoriens sont plus que jamais déterminés à organiser cet événement sportif. Où en sont-ils au niveau de la construction des infrastructures sportives ? Les Comores n’ont pas encore mis la main à la pâte. Les sites identifiés pour la construction d’une piscine et d’un complexe omnisports sont toujours dans le même état que lors que nous les avons visités en 2013. Par ailleurs, la Chine s’est engagée auprès des Comores pour la réalisation de ces projets de construction dans le cadre de ces Jeux. Sinon, les Comores ont finalement abandonné le projet d’ériger un Village des Jeux. Elles proposent d’aménager l’université et le lycée de Moroni pour héberger les différentes délégations. L’emplacement est assez correct et peut héberger environ 1500 personnes, mais il y a des travaux de réfection à effectuer. À vous entendre, la situation ne joue pas en faveur des Comores. Le rapport d’évaluation que vous allez soumettre au CIJ sera donc déterminant… Le Comité International des Jeux (CIJ) qui se réunira le 31 juillet à La Réunion prendra une décision concernant l’organisation des 10es JIOI. Les Comores devront nous fournir quelques informations supplémentaires, que nous leur avons demandées. Maurice est également dans la course pour l’organisation des 10es Jeux. Quelle sera votre position lors de la réunion du CIJ ? C’est le CIJ qui tranchera. Les Comores, qui veulent accueillir ses premiers Jeux en 2019, ont fait un appel à l’aide auprès des pays membres, afin qu’elles puissent réaliser le rêve de tout un peuple. Plusieurs pays sont prêts à leur apporter leur soutien pour organiser ces Jeux. Nous serons donc fixés le 31 juillet. Vous étiez de passage en terre réunionnaise en début de semaine. Avez-vous senti un engouement de la population pour les Jeux ? Oui, la mayonnaise monte à l’approche des Jeux. Il y a des panneaux d’affichage à l’aéroport et dans les rues. Les Réunionnais sont déjà dans une ambiance de fête, avec la flamme des Jeux qui parcourt l’île. Peut-on savoir ce qui ressort de la réunion que vous avez eue avec le COJI de la Réunion mardi matin ? Nous avons parlé des accréditations et, surtout, de Madagascar qui n’avait pas versé les frais de participation, ni confirmé le nombre de personnes dans sa délégation pour les Jeux. Nous avons aussi passé en revue l’organisation. Les préparatifs sont sur le point d’être bouclés. Vous aviez tiré la sonnette d’alarme concernant la préparation l’année dernière. Selon vous, les sportifs mauriciens sont-ils prêts pour la bataille ? Je dois reconnaître que des investissements massifs ont été injectés dans la préparation de nos sportifs ces six derniers mois. Certains ont eu l’occasion de parfaire leur préparation à l’étranger et à Maurice. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a recruté des techniciens étrangers pour aider dans plusieurs disciplines. Est-ce que les retards accumulés dans la préparation au niveau de certaines disciplines ont pu être rattrapés ? On le saura le 9 août. À votre avis, la moisson de médailles sera-t-elle meilleure qu’aux Seychelles ? Il n’y aura point de miracle. Les disciplines qui se sont investies à fond dans la préparation récolteront les résultats, les autres mordront la poussière. Chacun devra assumer ses responsabilités, car nous avons eu quatre ans pour nous préparer. Mon plus grand souhait et que Maurice reste sur le podium. Ce serait une bonne performance si nous parvenons à décrocher plus de 40 médailles d’or. La compétition s’annonce très difficile. Votre mandat en tant que président du CIJ arrive à terme avec les Jeux de la Réunion ? Songez-vous à rempiler ? Pourquoi pas ? J’ai encore beaucoup de projets en tête.

Cela peut vous intéresser