La Grande-Bretagne d'Andy Murray a éliminé la France, finaliste sortante, pour se qualifier pour la première fois depuis 1981 en demi-finales de Coupe Davis où elle recevra l'Australie qui a renversé la situation contre le Kazakhstan.
Murray a gagné quasiment le match à lui seul face à la France. Dimanche, il a délivré son clan en dominant difficilement Gilles Simon en quatre sets 4-6, 7-6 (7/5), 6-3, 6-0. Dans son jardin du Queen's, le N.3 mondial avait déjà battu Jo-Wilfried Tsonga vendredi en simple et remporté le double samedi aux côtés de son frère Jamie.
Après ce succès, Murray et ses "boys" y voient plus clair et peuvent espérer une première victoire de la Grande-Bretagne dans cette compétition depuis 1936. Avec la rétrogradation en deuxième division de l'Espagne de Rafael Nadal, ainsi que les éliminations de la Suisse, tenante du titre, dès le premier tour, et de la Serbie qui, sans Novak Djokovic, a buté sur l'Argentine en quarts, le chemin vers le Saladier d'argent est bien déblayé.
Mais l'Australie, qu'ils recevront pour une place en finale du 18 au 20 septembre, n'est pas un petit morceau. En quarts, les Aussies sont revenus de nulle part. Menés 2-0 vendredi, ils ont trouvé le salut grâce à deux héros un peu inattendus: le vétéran Lleyton Hewitt et au redoutable serveur Sam Groth.
Sur son gazon de Darwin, la paire australienne avait redonné de l'espoir à sa nation samedi lors du double en disposant d'Andrey Golubev et Aleksandr Nedovyesov. Wally Masur, le capitaine australien, a fait les bons choix, en décidant dimanche de les aligner à la place des jeunes Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis, battus vendredi.
L'Espagne s'est écroulée
Groth, 68e mondial, a d'abord battu Mikhail Kukushkin (63e) en quatre sets serrés (6-3, 7-6 (8/6), 4-6, 7-6 (8/6)). Puis Hewitt (279e), du haut de ses 34 ans, n'a pas tremblé (7-6 (7/2), 6-2, 6-3) face à Aleksandr Nedovyesov (115e). Qualifiées dès samedi, l'Argentine et la Belgique, à domicile, ont quant à elles aggravé le score respectivement contre la Serbie (4-1) et le Canada (5-0).
L'Espagne, pour sa part, devra encore patienter au moins un an avant de retrouver l'élite où elle avait passé 18 années sans interruption avant sa rétrogradation l'an dernier. Dimanche, elle a été battu 3-2 par la Russie après avoir mené 2-0. Tommy Robredo, 21e joueur mondial, s'est d'abord laissé surprendre par Evgeny Donskoy (178e). Puis le très jeune Andrey Rublev (17 ans, 194e), considéré comme l'un des plus sûrs espoirs de sa génération, a donné la victoire à la Russie en battant Pablo Andujar (32e).