il aurait déjà dû raccrocher depuis la saison dernière. Mais il voulait terminer sa carrière sur la meilleure note possible. Détenteur de six médailles d’or sur les deux dernières éditions des Jeux des îles (3 en 2007 et 3 en 2011), Fabrice coiffic, papa de trois enfants, espère ramener d’autres titres des 9es Jeux.
L’athlétisme lui a non seulement offert plusieurs titres, mais il lui a aussi permis de découvrir l’amour avec un grand A. C’est un père et sportif complet que nous avons rencontré au stade Maryse Justin, à Réduit. C’est avec le sourire aux lèvres que Fabrice Coiffic nous accueille dans son antre. Ce stade de Réduit est comme une deuxième maison pour lui. Depuis quelques mois, il y passe de très longues journées à se préparer pour les Jeux des îles de l’océan Indien. Avec la tenue de la 9e édition des Jeux qui se rapproche, l’intensité et la fréquence des séances d’entraînement ont augmenté. Fabrice veut surtout quitter le monde du sprint sans aucun regret. Du coup, il se donne tous les moyens pour réussir.
À un moment, il avait le choix entre une carrière de footballeur ou devenir athlète. Finalement, on peut dire qu’il a fait le bon choix. C’est au stade qu’il a rencontré Marielle, celle qui allait devenir Madame Coiffic. « Cela fait quatorze ans depuis que nous nous sommes rencontrés. Et nous sommes mariés depuis neuf ans. » Et ils ont tout partagé depuis, les moments pénibles comme les bons moments. L’un de ces moments durs reste la non-sélection de Fabrice lors des Jeux de 2003, à Maurice. « Elle était dans le groupe et pas moi. Ce n’est qu’à la veille des Jeux que j’ai appris que je ne faisais pas parti du groupe. C’est dur parce qu’à cette époque, j’étais jeune. Je voulais vraiment être dans cette équipe. Ce sont les seuls Jeux que j’ai ratés. Mais, cette édition mauricienne a aussi déclenché le déclic. J’ai réalisé que sans les minima, je ne pourrais aller loin dans cette discipline… »
Conclure en beauté
De son union avec Marielle, sont nés trois petits bouts de chou. « Il faut dire qu’à chaque étape de ma vie, il y a aussi eu un heureux événement. » En 2006, avec les Jeux du Commonwealth et les Championnats d’Afrique à Maurice, est née sa première fille, Keisa. Un an plus tard, avec les Jeux des îles à Madagascar, c’est la petite Maelys qui a vu le jour. Et son dernier petit homme, Brice, est arrivé juste avant les Jeux des Seychelles, en 2011. « À chaque fois, je me sentais plus motivé à aller chercher une médaille, pour les petits. » Avec un papa athlète et une maman coach, les trois enfants auront, toutefois, la chance de choisir leur voie dans le sport. « Ce sera à eux de voir dans quelles disciplines ils se sentent le plus à l’aise. Déjà, je sais que Brice est un grand fan de voiture. Du haut de ses cinq ans, il suit les courses de Formule 1. Qu’importe le choix qu’ils feront, nous serons toujours présents à leur côté. »
Et ses enfants sont même très appliqués dans la discipline de leur père. « Quand j’emmène mes enfants au stade, ils trouvent mes défauts. Je suis même surpris quant ils apportent des corrections techniques à ma façon de courir. Et pour eux, qu’importe la distance, papa doit gagner. Même si je dois courir un 300m contre Antonio Vieillesse », ajoute-t-il en souriant. Il faut souligner qu’à la maison, c’est lui le chef cuisinier. « Il faut savoir mettre la main à la pâte », avance Fabrice. Après le 9 août prochain, c’est une nouvelle page que Fabrice Coiffic compte écrire. Il devra trouver de quoi s’occuper et les idées ne manquent pas. « J’arrête ma carrière, mais je ne pense pas couper court avec le sport.
Maintenant, je vais me consacrer aux activités que je voulais faire. Tel que recommencer à jouer au handball. Je ne peux tirer un trait sur le sport, car je suis ce que je suis grâce au sport. » On ne peut que lui souhaiter bon vent…