Après avoir remporté la médaille d’or aux Jeux des îles de 2011 aux Seychelles, Annabelle Laprovidence est déterminée à défendre son titre et faire à nouveau flotter le quadricolore mauricien à La Réunion.
Vous faites partie des athlètes qui effectueront le déplacement pour La Réunion. Peut-on connaître vos objectifs ?
Mes objectifs sont simples. Remporter le maximum de médailles. Aussi réaliser de très bonnes performances et surtout viser la médaille d’or.
Le judo n’a pas vraiment brillé en 2011 lors des derniers Jeux aux Seychelles. Sera-t-il possible pour Maurice de rebondir et de retrouver sa place sur le podium ?
Bien sûr que oui. Juste après les Jeux de 2011, nous nous sommes concertés et nous avons commencé un nouveau plan de travail. En tout cas, nous nous sommes bien préparés pour cette édition à La Réunion. Nous allons avec la tête haute à ces jeux, et nous vous promettons un maximum de médailles.
Avec l’encadrement reçu et surtout avec les différents stages effectués, pouvons-nous nous attendre à un miracle ?
Ces déplacements ont été plus que favorables. Ils nous ont permis à avoir les frottements qui nous manquaient. Et, dans tous les cas de figure, nous avons réussi à faire face à nos adversaires. Et je pense que nous serons en mesure de rivaliser avec nos principaux adversaires, les Réunionnais.
Comment êtes-vous devenue judokate ?
C’est une amie qui m’a encouragée à pratiquer le judo. Depuis notre tendre enfance, nous étions inséparables. Et un jour, elle m’a invitée à pratiquer le judo. Et cela fait déjà 8 ans depuis que je côtoie ce monde.
Une compétition qui vous a marquée ?
Il y a deux compétitions qui m’ont le plus marquée. La première, c’est la médaille d’or que j’ai remportée lors des Jeux des îles en 2011 aux Seychelles. Surtout que je me suis blessée à la cheville lors de ces Jeux. Mais, j’étais venue aux Seychelles pour la première place et malgré la douleur, je me suis battue pour cette place. Il faut rester fort dans sa tête. Et puis, ma médaille de bronze lors des Jeux du Commonwealth en Ecosse, en 2014.
Votre source de motivation ?
C’est mon équipe sans hésiter. Que l’on remporte des victoires ou que ce soit la défaite à laquelle nous devons faire face, l’équipe reste inchangée. Elle est toujours là, motivée comme pas deux. Les coéquipiers sont toujours présents à nous motiver. En judo, il faut toujours se battre jusqu’à la dernière seconde. Cette rage de vaincre qui anime notre équipe nous motive encore deux fois plus.
Si vous deviez changer de discipline, quel serait votre choix ?
Je pense que j’aurais pratiqué la lutte. J’aime bien les sports de combat.
La plus belle chose qui vous est arrivée dans votre vie ?
Mon petit bonhomme. Je ne peux décrire la joie que j’ai ressentie à sa naissance.
Êtes-vous superstitieuse ?
Non.
Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Il occupe une partie très importante. Je crois en Lui. Déjà, pour les Jeux du Commonwealth, je ne pensais pas que j’allais décrocher une place sur le podium. On va vers cette aventure sans savoir ce qu’elle nous réserve. Mais Dieu, Il le savait déjà. Je sais qu’Il m’aidait lors de ce combat.
Si vous aviez le pouvoir de changer le monde, qu’auriez-vous fait ?
Il y a trop de choses à changer.
Ce qui vous attire le plus chez un homme ?
Son physique. J’aime bien les hommes qui sont costauds (rires).
La politique vous intéresse-t-elle ?
Non.
Votre péché mignon ?
Un coca (rires).
Votre week-end idéal ?
Être à la plage. Soit avec la famille ou même avec mes amis du judo. Juste oublier, l’espace de quelque temps, ce monde de tatami. Être coupée de tout.
Votre passe-temps ?
Regarder la télévision.
Votre musique d’avant match ?
Le séga. J’ai besoin d’entendre ce son pour me sentir encore plus motivée. Si je ne suis pas assez concentrée, la musique m’aide à me relever et aussi à me secouer.
Votre plat préféré ?
Le briani
Votre animal préféré ?
Le chien.
Votre athlète préféré en judo ?
Le Français Teddy Riner.
Si vous accédez au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports du pays…quelles seront vos priorités ?
Ce sera avant tout d’aider les athlètes, surtout ceux qui ont le potentiel mais qui ont, malheureusement, eu quelques blessures lors des entraînements ou lors des compétitions. Il ne faut pas les oublier ou les mettre de côté. Au contraire, il faut les recadrer et les aider à revenir à leur meilleur niveau. Il faut continuer à les motiver.