Rajack Gukhool : Un papa aux petits soins de ses prodiges

Lundi 27 Juillet 2015 JIOI 2015 O commentaire 0 views
Il est le père de Widaad et Wasiim, deux pongistes sélectionnés pour les prochains Jeux des îles de l’océan Indien. Si, dans l’univers sportif, les projecteurs sont braqués sur ses talentueux enfants, derrière les rideaux, on retrouve un papa aux petits soins, aidé par la maman Saheza. [dropcap]F[/dropcap]onctionnaire au ministère de l’Agriculture, Rajack Gukhool consacre beaucoup de temps à ses trois enfants : Irfaan, 24 ans, Widaad, 21 ans, et Wasiim, 18 ans. La cadette et le benjamin sont tous deux pongistes et font partie de la sélection mauricienne qui défendra le quadricolore mauricien aux JIOI à La Réunion. Pour lui, il a toujours été question de mettre toutes les chances du côté de ses enfants. « Ma philosophie a toujours été d’accorder une importance aux activités extracurriculaires, en plus des études. Je pense que tout le monde a le potentiel de réussir tant sur le plan sportif que scolaire. Il faut juste s’en donner les moyens, et c’est ce que j’ai essayé de faire pour mes enfants », souligne ce père de famille. Il indique n’avoir, toutefois, jamais forcé ses enfants à continuer dans le sport. Si Widaad et Wasiim font, aujourd’hui, partie de la sélection nationale, c’est de leur propre initiative. Les deux se sont lancés dans le tennis de table relativement jeunes. « Widaad a commencé à faire du karaté, puis de la natation pour le plaisir. Ensuite, alors qu’elle était en Standard V, il y avait une détection à Mesnil pour le tennis de table, et on lui a dit de venir s’entraîner à Beau-Bassin. C’est comme ça que tout a commencé pour elle. J’y allais avec elle, et je regardais quels exercices on lui faisait faire là-bas, et je lui faisais faire la même chose dans la cour de la municipalité chez nous », explique Rajack Gukhool. Wasiim a commencé à jouer alors qu’il était en Standard V également. Rajack allait déposer sa fille à Beau-Bassin chaque jour d’entraînement et il l’attendait terminer pour la ramener à la maison. Il était parfois accompagné de Wasiim. « Wasiim regardait jouer sa soeur. J’ai également demandé la permission de la Fédération pour avoir une table dans un coin à Beau-Bassin, où je jouais avec Wasiim. C’est comme ça qu’il y a pris goût. Voyant qu’il avait les qualités requises, le coach Patrick Sahajasein a conseillé à Wasiim d’intégrer l’élite junior », explique le papa. Ce dernier indique que si aujourd’hui ses enfants sont parvenus à percer dans cette discipline, c’est grâce à plusieurs coachs comme Patrick Sahajasein, Tariq Lallmahomed ou encore Nasser Auchaychabur, entre autres. Azim Currimjee avait également sponsorisé Widaad pendant cinq ans, à travers Quality Beverages Ltd. À la maison, les parents sont fiers de leurs trois enfants. « Widaad et Wasiim ont choisi de continuer avec le tennis de table. Ils sont des modèles pour les jeunes, car ils parviennent à concilier études, sport et religion. C’est signe qu’on peut réussir si on veut. Ma femme et moi sommes fiers de nos trois enfants », affirme fièrement Rajack Gukhool. Widaad Gukhool étudie le génie mécanique à Brunei, tandis que Wasiim est en Upper VI au collège St-Joseph. À la maison, leurs parents font de leur mieux pour leur laisser du temps à eux. « C’est ma femme qui s’occupe de la cuisine, de servir les enfants et de toutes les corvées de la maison. Nous n’imposons pas ces tâches aux enfants. Ils sont généralement sur le Net à regarder des vidéos de matchs sur YouTube ou à rechercher de nouvelles techniques pour mieux jouer. Ils sont déterminés à aller le plus loin possible dans leur sport et ils font de gros efforts pour y arriver », indique cet habitant de Mesnil. Si Widaad est une boursière universitaire, son père déplore le fait qu’il n’y ait pas de bourse sportive pour aider les sportifs à mieux avancer. « Si Widaad avait eu une bourse sportive pour la Chine, par exemple, cela aurait été mieux pour elle. Côtoyer et s’entraîner avec les meilleurs mondiaux ne peuvent que rapporter leurs fruits. Si on veut arriver au plus haut niveau, il faut s’entraîner avec les meilleurs. Je fais un appel aux autorités pour qu’une telle bourse soit disponible pour les sportifs mauriciens », avance Rajack Gukhool.

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