Il améliore son record, celui des Jeux des îles et fait désormais partie de ce club select de ceux qui arrivent à conserver un titre durant 16 ans.
« Un lanceur du marteau, c’est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps. » Voila la réplique de Nicholas Li Yun Fong à ceux qui pensaient qu’il n’allait pas pouvoir décrocher sa 4e médaille d’or aux Jeux des îles. Depuis 20 ans, il est dans le circuit. Sa première médaille d’or remonte à 2003, chez nous. Et en 2007, puis 2011, il a été exact au rendez vous. Une suprématie qu’il attribue à sa base. « Quand j’avais démarré le marteau, j’avais accordé beaucoup d’importance à la technique. Aujourd’hui, ça paie », dit-il.
Le lanceur aux quatre titres souligne qu’il a toujours le niveau pour l’océan Indien, mais que cela demanderait beaucoup plus de travail pour les compétitions internationales. « Au niveau de l’entraînement, cela n’a pas été facile ces derniers temps, en raison de mes activités professionnelles », fait ressortir le jeune entrepreneur dans la construction.
Nicholas Li Yun Fong est de cette génération qui a démarré l’athlétisme durant les inter-collèges. Il est ensuite monté en puissance. Il rafle tout sur son passage. Sa meilleure marque se situe autour des 63 mètres. Il savait qu’il fallait aller au-delà des 57 mètres pour remporter l’or. « Quand le marteau est sorti de la cage, je savais que ce jet allait me propulser à la première place. Je sentais que cela allait être ma meilleure marque de la saison », avoue le champion. C’est son expérience qui a fait la différence, dit-il, car le Réunionnais était un concurrent redoutable. « Il m’a poussé à aller chercher très loin cette force », confie Nicholas Li Yun Fong.
Objectif atteint pour ces Jeux des iles. Outre sa carrière professionnelle, il souhaite tout de même réaliser les minima pour les Jeux d’Afrique. Un cinquième titre le tenterait si toutefois Maurice obtient l’organisation des Jeux en 2019. « Je ferai de mon mieux pour y être », dit-il. Il est conscient que le niveau pourrait monter crescendo. Mais il n’a pas dit son dernier mot. Pourquoi pas une 5e médaille d’or autour du cou dans 4 ans ?