Jeux des îles de l'océan Indien : La pagaille !

Mercredi 05 Aout 2015 JIOI 2015 O commentaire 0 views
Cette 9e édition des Jeux des îles de l’océan Indien tourne au fiasco. Après le retrait des Comores, la journée de mardi a été marquée par l’interdiction d’utiliser les drapeaux et les hymnes nationaux, alors que la compétition en volley-ball féminin a été annulée. Pour corser le tout, Akbar Patel a été viré du Club M, sans raison apparente. C’est la grogne chez les athlètes, toutes îles confondues. Ils ne comprennent pas cette décision du Conseil international des Jeux (CIJ) interdisant l’utilisation du drapeau et de l’hymne national de leur pays lors de la cérémonie de remise des médailles. Pourtant, le CIJ affirme qu’elle a dû prendre cette mesure pour s’assurer que ces 9es Jeux puissent continuer. En effet, les Seychelles avaient menacé de quitter les Jeux à leur tour – après le départ des Comores dimanche – suite à l’utilisation du drapeau français par la Mahoraise Nasrane Bacar (100 m dames), lundi. Alors que le même jour, le CIJ avait émis un communiqué demandant à ses membres de respecter scrupuleusement la Charte des Jeux. Cette charte stipule que Mayotte ne peut se servir d’aucun symbole de l’État français (hymne et drapeau national). Ayant un statut de « pays neutre » au sein de l’instance du CIJ, elle ne peut qu’utiliser le drapeau et l’hymne des Jeux. Le problème découle du fait que la France insiste pour que Mayotte utilise ses symboles, car cette île est devenue un Département de la République Française depuis 2011. Or, les Comores revendiquent toujours la souveraineté sur Mayotte. D’où leur décision de quitter les Jeux après le défilé des athlètes mahorais sous le drapeau français lors de la cérémonie d’ouverture. Philippe Hao Thyn Voon, président du CIJ, affirme pour sa part que la décision de ne pas jouer les hymnes nationaux, ni de hisser les drapeaux des pays a été prise dans l’intérêt des Jeux. « Même La Réunion, qui subit des pressions de la part des autorités françaises, est d’accord pour que ce soit ainsi. Il nous fallait trouver une solution pour éviter la catastrophe et laisser les Jeux se poursuivre », a-t-il dit.

Le volley féminin annulé

Le CIJ n’est pas au bout de ses peines, car mardi après-midi, la Ligue réunionnaise de volley-ball a annulé la compétition féminine, en guise de protestation contre la disqualification de la Réunionnaise Myriam Kloster, capitaine de sa sélection. Le CIJ a tranché en faveur de Maurice et des Seychelles, qui ont contesté son éligibilité. La Charte des Jeux des îles stipule que « Les athlètes réunionnais doivent en effet soit être natif de l’île ou pour les non natifs, doivent être licenciés auprès du mouvement sportif de l’île durant trois années civiles continues incluant celle des Jeux ou avoir été licenciés cinq ans dans l’île. » La Ligue réunionnaise de volley-ball rappelle que Myriam Kloster avait obtenu son accréditation suite à l’étude de son dossier par le Comité d’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien (COJI). Le CIJ a renversé cette décision mardi. Maurice n’est pas non plus épargné par les secousses qui ébranlent les Jeux, car l’entraîneur de foot Akbar Patel et son adjoint Désiré L’Enclume ont été priés de plier bagages, mardi. Aucune raison officielle ne leur a été communiquée pour ce renvoi. Il reste cinq jours avant la fin des 9es Jeux des îles de l’océan Indien. Avec les nombreux rebondissements, on se demande si ces Jeux iront jusqu’au bout…

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