Sans drapeaux et hymnes nationaux : Une décision qui fâche

Un médaillé d’or n’entendra pas son hymne national et ne verra pas le drapeau de son pays flotter lorsqu’il sera sur le podium. Ainsi en a décidé le Conseil international des Jeux (CIJ) mardi, afin d’éviter toute polémique par rapport au cas de Mayotte. Suite à la polémique entourant le défilé de Mayotte sous les couleurs françaises lors de la cérémonie d’ouverture, et qui avait provoqué le retrait des Comores, le CIJ a tranché mardi. La décision de ne jouer aucun hymne national et de ne pas hisser le drapeau des pays participants fait suite à une nouvelle polémique survenue lundi, et qui a vu le hisser du drapeau français pour un athlète mahorais. Le ministre de la Jeunesse et des Sports de Maurice, Yogida Sawmynaden, a indiqué que cette décision a été prise pour sauver les Jeux. « Avec les incidents qui se sont passés, cette décision a été prise pour ne pas brusquer les Jeux, car nous sommes encore à quelques jours de la fin. Je pense que l’athlète est fier quand il entend son hymne national, mais il est tout aussi fier de sa médaille. L’important est la médaille d’or. Une fois chez nous, nous chanterons notre hymne national », a avancé Yogida Sawmynaden sur les ondes de Radio Plus mardi. Cette décision ne fait, toutefois, pas l’unanimité. Les internautes se sont enflammés contre cette mesure sur les réseaux sociaux. À l’île Sœur, les supporters mauriciens crient leur colère. « Ce n’est pas une bonne chose. Chaque pays devrait avoir le droit de défiler avec son drapeau. L’incident avec les Comores est une autre histoire. Notre drapeau doit flotter haut. Nous avons protesté contre cette décision du CIJ, mais les dirigeants ne sont pas d’accord  », explique un membre du public. Un autre Mauricien sur place s’est dit déçu, mais  se voit contraint d’accepter cette décision  dans l’intérêt des Jeux. « Pour nous, c’est décevant, car nous faisons tout cela pour notre pays et pour la population entière. C’est un plaisir d’entendre  résonner notre hymne national en voyant nos sportifs sur le podium. Personnellement, cela me touche, mais si c'est une décision prise dans l’intérêt du sport durant cette édition, nous devons l’accepter », avance-t-il.