Handball féminin : Maurice à un pas de la finale

Le rêve des handballeuses mauriciennes se poursuit. Elles disputeront les demi-finales face aux Mahoraises ce jeudi au gymnase Daniel Narcisse à La Possession. Alors que les pronostics accordaient les meilleures chances à l’équipe masculine dans cette aventure réunionnaise, c’est finalement les filles qui se sont illustrées.  En trois sorties, les filles ont enregistré deux victoires, notamment contre Maldives et Seychelles, avant de s’incliner face à La Réunion. Les Mauriciennes ont  terminé deuxième dans leur groupe, synonyme de qualification pour le dernier carré. Le billet pour les demi-finales en poche, nos handballeuses vont devoir batailler pour espérer disputer la finale. Certes, les protégées d’Yvan Herbu sont plus que jamais déterminées à aller jusqu’au bout de leur rêve : disputer la finale.  Donc, le rêve est permis. Cependant, Sherone Raboud-Amoordon et ses coéquipières  ne devront pas s’attendre à un match facile contre une équipe mahoraise très ambitieuse.  Elles devront sortir l’artillerie lourde pour mater les Mahoraises qui sans aucun doute leur donneront du fil à retordre.  Mais déjà les Mauriciennes ont l’avantage de connaître leurs adversaires en demi-finale pour les avoir affrontées à deux reprises en amical lors de leur préparation.  Maurice avait essuyé une défaite et enregistré un nul contre les Mahoraises. Pour l’entraîneur national Yvan Herbu, ses filles ont le potentiel de rivaliser avec les Mahoraises. « Nous pouvons les battre.  Les handballeuses devront jouer leur-va-tout dans cette demi-finale pour aller chercher leur qualification pour la finale que nous rêvons tous. Ce sera donc une occasion  à saisir pour les filles de créer l’exploit pour leur première participation aux Jeux des îles », déclare-t-il. Avant de poursuivre : «  Comme nous connaissons les forces et faiblesses des Mahoraises, nous allons donc mettre une stratégie en place pour les contrer. » Par ailleurs, le technicien explique que la sélection devra rester sur ses gardes car les Mahoraises ne viendront pas avec la fleur au fusil. « Ce ne sera pas un match facile mais les filles devront se battre jusqu’au bout et montrer ce qu’elles ont dans le ventre.  Nous ne devons pas nous laisser intimider par nos adversaires », confie Yvan Herbu.  

L’œil d’un ancien médaillé... Thierry Etrange : «  Elles seront en finale »

« Les filles ont le potentiel de battre Mayotte. J’ai eu l’occasion de les voir jouer les deux rencontres amicales. Elles ont été battues bêtement lors du premier match et au second, elles menaient par 6 points d’écart mais ensuite elles ont craqué sous pression pour terminer sur un nul. Je crois en les filles et pour moi elles gagneront leur match contre les Mahoraises et seront en finale. »  

Dans le viseur - Sheron Raboud-Amoordon : Capitaine courage

Pour une première participation aux Jeux des îles, le handball féminin mauricien fait un parcours honorable jusqu’ici. Ce jeudi, la capitaine Sheron Raboud-Amoordon et ses amies tenteront d’écrire une belle page d’histoire en décrochant une place en finale. Pour cela, il faudra se débarrasser des Mahoraises. « Nous sommes déterminées et motivées à bloc. Nous avons envie d’aller au bout de l’aventure. Cela passe nécessairement par une victoire face à Mayotte », souligne la capitaine de la sélection mauricienne. Pour Sheron, 34 ans, Maurice devrait passer cette étape. « Mayotte est une équipe que nous connaissons. Cela ne veut pas dire que nous la sous-estimons. Mais nous allons jouer avec les tripes pour obtenir ce ticket pour la finale. Nous voulons tellement disputer ce dernier match », fait-elle ressortir. La joueuse de Curepipe Rangers sait que les clés de la rencontre sont la concentration et une défense à toute épreuve. « Il nous faudra être forte dans la tête et ne pas commettre des erreurs en défense. Le reste se fera naturellement en attaque », fait-elle ressortir. Revenant d’une blessure juste avant les Jeux, elle vit un rêve. « Pour le moment, je vis les Jeux à fond. Et je serai très heureuse de pouvoir rentrer au pays avec une médaille au cou », conclut la capitaine.