Une semaine après le début des 9es Jeux des îles à La Réunion, les chiffres d’affaires ont connu une hausse pour les commerçants réunionnais. Salons, magasins, supermarchés, ces lieux sont envahis par les sportifs et accompagnateurs. Petit détour à St-Denis…
Il est midi trente. Les boutiques du centre-ville de St-Denis sont toutes fermées. Ce n’est qu’à 14 heures, voire 14 heures 30 qu’elles vont s’ouvrir de nouveau. C’est l’heure du déjeuner, suivie de la sieste obligatoire. Il faut souligner que les Réunionnais ne sont pas des fervents du travail.
Direction l’un des plus grands centres commerciaux de la région, Le Carrefour. À cette heure, le centre est bondé. Pour cause, c’est le jour du versement de l’allocation de chômage. Ils sont des milliers à se ruer vers les centres commerciaux pour les achats.
Dans les conversations, personne ne fait allusion aux Jeux des îles. On a l’impression que ces Jeux se déroulent à mille lieux d’ici, alors que les sites de natation, de tennis, de judo et de volley-ball sont à une dizaine de kilomètres.
Véronica travaille dans une boutique de cosmétique connue. Les Jeux des îles, elle les suit, mais de très loin. « J’ai un ami qui participe à ces Jeux en tennis. Du coup, j’essaie de suivre son parcours. Mais avec le boulot, ce n’est pas évident. Mais j’essaye de me rattraper une fois à la maison, en me branchant sur Télé Réunion. »
Ce qu’elle retient pour le moment, c’est que les affaires marchent bien. « Les gens sont très intéressés par nos produits. J’ai eu la venue de nombreux Mauriciens et Mahorais. Ils comparent les prix des produits avec les prix chez eux. Depuis les Jeux, le s ventes ont connu une légère augmentation. Si seulement les Jeux pouvaient durer plus longtemps… », souhaite-t-elle en souriant.
Même son de cloche du côté des revendeurs d’Orange. Les étrangers se sont rués vers les boutiques pour s’approprier des cartes ‘sim’ afin de rester en contact avec leurs proches. Plus de 300 cartes ont été vendues dans une boutique rien que le jour de la cérémonie d’ouverture, samedi dernier. « C’était le rush», confie Alexandre. « Les gens cherchent tous une façon pour envoyer des souvenirs et des instantanés de ce qui se passe ici », précise-t-il.
C’est le même constat dans les supermarchés et les fast-foods. Les athlètes, déjà éliminés se promènent à la recherche des bonnes affaires. Surtout que dans quelques jours ils vont quitter le pays avec des souvenirs dans leurs valises.
Ce qui est frappant lors de notre tournée des commerces, c’est que les magasins ne vendent pas de souvenirs de la mascotte des Jeux, ‘Ti Bayoune’. « C’est dommage que nous ne pourrons conserver de souvenir tangible des Jeux. Malgré les difficultés rencontrées tout au long de ces Jeux, nous avons quand même essayé de passer de bons moments avec nos amis. On n’a pas souvent l’occasion de nous rencontrer. Et ici, c’est le moment idéal », confie Sébastien, de la sélection de cyclisme.
On peut dire que les Jeux, même s’ils ne sont pas populaires auprès de la population en général, ont au moins conquis les cœurs des…commerçants !