Cette 9e édition des Jeux des îles de l’océan Indien tourne au fiasco. Après le retrait des Comores, la journée de mardi a été marquée par l’interdiction d’utiliser les drapeaux et les hymnes nationaux, alors que la compétition en volley-ball féminin a été annulée. Pour corser le tout, Akbar Patel a été viré du Club M, sans raison apparente.
C’est la grogne chez les athlètes, toutes îles confondues. Ils ne comprennent pas cette décision du Conseil international des Jeux (CIJ) interdisant l’utilisation du drapeau et de l’hymne national de leur pays lors de la cérémonie de remise des médailles. Pourtant, le CIJ affirme qu’elle a dû prendre cette mesure pour s’assurer que ces 9es Jeux puissent continuer.
En effet, les Seychelles avaient menacé de quitter les Jeux à leur tour – après le départ des Comores dimanche – suite à l’utilisation du drapeau français par la Mahoraise Nasrane Bacar (100 m dames), lundi. Alors que le même jour, le CIJ avait émis un communiqué demandant à ses membres de respecter scrupuleusement la Charte des Jeux. Cette charte stipule que Mayotte ne peut se servir d’aucun symbole de l’État français (hymne et drapeau national). Ayant un statut de « pays neutre » au sein de l’instance du CIJ, elle ne peut qu’utiliser le drapeau et l’hymne des Jeux.
Le problème découle du fait que la France insiste pour que Mayotte utilise ses symboles, car cette île est devenue un Département de la République Française depuis 2011. Or, les Comores revendiquent toujours la souveraineté sur Mayotte. D’où leur décision de quitter les Jeux après le défilé des athlètes mahorais sous le drapeau français lors de la cérémonie d’ouverture.
Philippe Hao Thyn Voon, président du CIJ, affirme pour sa part que la décision de ne pas jouer les hymnes nationaux, ni de hisser les drapeaux des pays a été prise dans l’intérêt des Jeux. « Même La Réunion, qui subit des pressions de la part des autorités françaises, est d’accord pour que ce soit ainsi. Il nous fallait trouver une solution pour éviter la catastrophe et laisser les Jeux se poursuivre », a-t-il dit.