Novak Djokovic et Serena Williams n'ont pas fait dans le détail pour leur entrée en lice dans l'US Open lundi, tandis que Kei Nishikori, finaliste surprise de l'édition 2014, a déjà mordu la poussière.
[dropcap]D[/dropcap]jokovic n'a laissé que trois petits jeux au Brésilien Joao Souza qu'il a balayé 6-1, 6-1, 6-1 en 71 minutes. "Je ne pouvais pas espérer une meilleure entrée en matière, c'est important d'envoyer un tel message en début de tournoi", a souligné le Serbe qui a enchaîné dix finales de suite en 2015 mais qui a perdu les deux dernières, à Montréal et Cincinnati.
Au prochain tour, le vainqueur de l'Open d'Australie et de Wimbledon 2015, aura à faire à un adversaire d'un autre calibre, l'Autrichien Andreas Haider-Maurer, 52e mondial. Un an après sa première finale en Grand Chelem, Nishikori est tombé de haut.
Le N.4 mondial a chuté face à l'imprévisible Benoît Paire, le Français capable du meilleur comme du pire, mais transfiguré par son premier titre à Bastad (Suède) en juillet. "Je n'ai pas mal joué, je n'ai pas joué exceptionnellement bien, mais c'est un bon joueur, un 1er tour est toujours compliqué", a diagnostiqué le Japonais.
Abandon de Monfils
Son vainqueur de la finale 2014, le Croate Marin Cilic, a débuté avec sérieux, à défaut de faire des étincelles, la défense de son titre. Le 9e mondial a pris le meilleur sur l'Argentin Guido Pella 6-3, 7-6 (7/3), 7-6 (7/3).
Rafael Nadal, retombé au 8e rang mondial et en quête d'un résultat de référence en Grand Chelem cette année, a usé le prodige croate Borna Coric 6-3, 6-2, 4-6, 6-4.
L'édition 2015 de l'US Open a perdu d'entrée l'un de ces showmen que le public new-yorkais apprécie tant: Gaël Monfils, quart de finaliste en 2014, a abandonné, victime de douleurs au dos et le mental marqué par une série de déconvenues.
Le Français, 16e mondial, a jeté l'éponge face à l'Ukrainien Illya Marchenko alors qu'il était mené 2-6, 6-4, 5-0. Dans le tableau féminin, tout se présente parfaitement bien pour Serena Williams. L'incontestable N.1 mondiale n'a pas eu à forcer son talent pour atteindre le 2e tour: elle a profité de l'abandon de son adversaire Vitalia Diatchenko qu'elle dominait outrageusement 6-0, 2-0.
"Je me sens bien, je suis prête, c'est mon tournoi, où tout a commencé en 1999", a souligné l'Américaine, âgée de 33 ans et invaincue à "Flushing" depuis sa défaite en finale de l'édition 2011.
Vandeweghe dans l'histoire
Après ses victoires dans l'Open d'Australie, à Roland Garros et Wimbledon, elle peut devenir la quatrième joueuse de l'histoire à réussir le Grand Chelem, la première depuis Steffi Graf en 1988.
Sa mission historique a reçu des coups de pouce inattendus après les éliminations d'Ana Ivanovic (N.7), Karolina Pliskova (N.8) et Carla Suarez Navarro (N.10), les trois joueuses les mieux classées dans sa moitié de tableau.
La Slovaque Dominika Cibulkova a surpris Ivanovic 6-3, 3-6, 6-3, Pliskova est tombée de haut face à l'Américaine Anna Tatishvili 6-2, 6-1 tandis que Suarez Navarro s'est inclinée face à la Tchèque Denisa Allertova 6-1, 7-6 (7/5). L'Américaine CoCo Vandeweghe a dominé sa compatriote Sloane Stephens en deux sets 6-4, 6-3.
Mais la 45e mondiale est entrée dans l'histoire pour une autre raison: elle a donné une interview à la chaîne de télévision qui retransmet le tournoi aux Etats-Unis, entre les deux manches. "Étant moi-même une spectatrice assidue du sport à la télé, je trouve que c'est bien de savoir ce qui se passe dans la tête d'une sportive", a-t-elle expliqué pour justifier une innovation qui est loin de faire l'unanimité.