Andy Murray a puisé dans ses ressources pour décrocher son billet pour le 3e tour de l'US Open jeudi, tandis que Lleyton Hewitt a fait ses adieux à Flushing Meadows après un énième match plein de panache.
[dropcap]L[/dropcap]a chaleur étouffante de New York et la patte de gaucher d'Adrian Mannarino ont failli jouer un mauvais tour à Murray. Le N.3 mondial, présenté comme l'un des candidats au titre, s'est retrouvé mené deux sets à zéro par le Français sans complexes.
Mais il a fini par prendre le dessus sur le 35e mondial qui a perdu à partir du 3e set sa concentration et sa confiance. "Je suis fier de ma réaction, ce n'était pas un match facile, car (Mannarino) a rendu les choses très compliquées. Son jeu est tellement inhabituel sur le circuit et bien des fois, je me suis senti en difficultés", a souligné l'Ecossais, vainqueur en août du Masters 1000 de Montréal.
Roger Federer, lui, n'a pas connu pareille mésaventure: il n'est resté qu'une heure et 20 minutes sur le Arthur Ashe Stadium pour dominer le Belge Steve Darcis 6-1, 6-2, 6-1. Pour son entrée en lice mardi, il avait surclassé l'Argentin Leonardo Mayer 6-1, 6-2, 6-2.
Federer 'facile'
Tout se passe comme si Federer et son grand rival Novak Djokovic se défient pour l'instant à distance: le Serbe, N.1 mondial, a lui aussi été très expéditif lors de ses deux premiers matches, puisqu'il n'a perdu que 10 jeux.
"Je commence toujours très bien ce tournoi généralement, j'aime les conditions de jeux, l'ambiance, mais c'est vrai que j'ai une impression de facilité pour le moment", a rappelé Federer, quintuple vainqueur de l'épreuve, en quête de sa première finale new-yorkaise depuis 2009.
Son compatriote Stan Wawrinka, vainqueur à Roland Garros en juin, a en revanche dû s'employer face au jeune Sud-Coréen Chung Heyon qu'il a battu 7-6 (7/2), 7-6 (7/4), 7-6 (8/6). Le choc de la journée a opposé en fin de programme deux Australiens, le futur retraité Lleyton Hewitt et le grand espoir Bernard Tomic.
Pour sa dernière apparition à Flushing Meadows avant de ranger sa raquette à l'issue de l'Open d'Australie 2016, Hewitt, 34 ans, a fait honneur à son statut d'ancien N.1 mondial, vainqueur de l'US Open 2001.
Avec sa fougue habituelle, il a failli retourner une situation désespérée face à son cadet de douze ans qui menait deux sets à zéro, mais il a craqué en fin de match 6-3, 6-2, 3-6, 5-7, 7-5.
Record pour Konta/Muguruza
Ses rivaux, comme Federer, n'ont pas manqué de lui rendre hommage: "C'est l'un des joueurs qui m'a posé le plus de problèmes, il avait déjà très jeune une endurance physique et une force mentale impressionnantes", a admiré le Suisse, âgé lui aussi de 34 ans.
Simona Halep
Dans le tableau féminin, Simona Halep, l'une des rares, sinon la seule, à pouvoir empêcher le triomphe et le Grand Chelem de Serena Williams, n'a pas perdu de temps face à la revenant ukrainienne, Kateryna Bondarenko (6-3, 6-4). "Je n'ai pas joué mon meilleur tennis mais c'était suffisant pour atteindre le 3e tour", a-t-elle précisé.
Il a fallu en revanche plus de trois heures à la Britannique Johanna Konta pour prendre le dessus sur l'Espagnole Garbine Muguruza, 9e mondiale et finaliste à Wimbledon (7-6 (7/4), 6-7 (4/7), 6-2). Les deux joueuses ont battu avec leur duel de trois heures et 23 minutes le record du match féminin le plus long à Flushing Meadows depuis l'introduction du tie-break en 1970.
La journée s'est terminée par l'élimination-surprise de Caroline Wozniacki: la N.5 mondiale, finaliste de l'édition 2014, a gaspillé quatre balles de match face à la Tchèque Petra Cetkovska, 149e mondiale et de retour d'une grave blessure 6-4, 5-7, 7-6 (7/1).