Le Masters 1000 de Paris-Bercy va devoir une nouvelle fois se passer prématurément de Roger Federer, victime des 27 aces du géant américain John Isner jeudi en huitième de finale de l'un des tournois qui lui réussit le moins depuis le début de sa carrière.
[dropcap]C[/dropcap]ertes, le Suisse figure au palmarès de l'épreuve parisienne (en 2011), mais il n'y a atteint que trois fois le dernier carré. Presque une misère compte tenu de sa suprématie sur le tennis en salle depuis plus de dix ans. La faute au calendrier qui place Bercy entre deux objectifs majeurs pour lui: le tournoi de Bâle, sa ville natale où il se fait un devoir d'arriver au meilleur de sa forme tous les ans et où il vient de s'imposer dimanche pour la septième fois, et le bouquet final du Masters.
"Ma préparation pour Paris n'est jamais idéale", a reconnu le N.2 mondial.
Bien préparé ou pas, John Isner est le genre de joueur que personne n'aime rencontrer, même s'il n'a pas beaucoup d'autres coups que le premier à sa disposition. Pour peu qu'il soit dans un bon jour au service, le double mètre sudiste, âgé de 30 ans, est impossible à breaker, et tout se joue dans les tie-breaks, sur quelques coups de raquette.
C'est ce qui est arrivé à Federer à deux reprises cette année. A l'US Open en septembre, il s'en était tiré à son avantage (7-6, 7-6, 7-5), mais jeudi, sans qu'il ait à rougir de sa performance, les éclairs attendus ne sont pas sortis de sa raquette.
"John a la taille, la puissance, les angles. J'aurais peut-être dû changer quelque chose, mais je ne sais pas trop quoi. Ne m'étant pas fait breaker, on ne peut pas dire que j'aie fait un mauvais match. Il a continué à servir à 230 km/h jusqu'au bout, même dans les moments importants", a commenté le Suisse, battu 7-6 (7/3), 3-6, 7-6 (7/5).
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"58076","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-10049","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"350","height":"524","alt":"Nadal sauve une balle de match"}}]]