L'écurie italienne Toro Rosso de Formule 1 sera autorisée à courir l'an prochain avec des moteurs Ferrari de 2015, suite à une décision mercredi à Paris du Conseil mondial du sport automobile.
[dropcap]"L[/dropcap]es +Unités de Puissance+ (moteurs hybrides, ndlr) homologuées lors de saisons précédentes peuvent désormais être ré-homologuées", précise le communiqué du Conseil mondial de la Fédération internationale du sport automobile (FIA), alors que ce n'était pas le cas auparavant, sauf exceptions.
"Le Conseil mondial a aussi été avisé que la FIA a accepté que Ferrari fournisse en 2016 une 4e équipe (Toro Rosso, ndlr) avec une Unité de Puissance aux spécifications de 2015", ajoute le texte de la FIA.
Née début 2006 suite au rachat de Minardi, Toro Rosso a d'abord été équipée de moteurs Cosworth, pendant une saison, puis de moteurs Ferrari, de 2007 à 2013. Elle est ensuite passée dans le camp Renault en 2014, à la demande de son propriétaire et celui de Red Bull Racing, le milliardaire autrichien Dietrich Mateschitz.
Le Conseil mondial a donc validé la possibilité pour Ferrari de fournir quatre écuries en 2016, mais sans les nommer: la Scuderia bien sûr, ainsi que Sauber, équipée depuis 2011, Toro Rosso donc, mais aussi Haas F1: l'écurie américaine de Gene Haas, le roi de la machine-outil, débutera en F1 l'an prochain et bénéficiera elle de moteurs 2016 sur ses châssis Dallara.
Mercedes, en plus de son écurie-maison, fournissait en 2015 Williams, Force India et Lotus, soit quatre écuries au total. L'an prochain, Marussia remplacera Lotus dans le giron Mercedes, sauf si Renault ne rachète pas Lotus, auquel cas Mercedes demandera une dérogation pour équiper cinq écuries sur 11.
La décision d'équiper Toro Rosso étant tardive, suite à la rupture brutale, cet été, de son contrat avec Renault, la petite écurie italienne devra se contenter de moteurs V6 turbo hybrides plus anciens. Les règlements techniques de la FIA sont très stricts, surtout au niveau des moteurs et de leur développement.
Un précédent avait eu lieu en 2015, puisque l'écurie Marussia, sauvée au printemps, utilisait cette saison des moteurs Ferrari de 2014, grâce à une dérogation accordée par la FIA après avoir consulté les autres écuries. Elle a terminé dernière du championnat du monde et sera équipée en 2016 de moteurs Mercedes.
Une annonce soi-disant imminente était toujours attendue jeudi à midi sur le nom du motoriste qui équipera en 2016 l'écurie Red Bull, huit fois championne du monde (pilote et constructeur) entre 2010 et 2013, avec Renault. Il pourrait être baptisé Nissan, ou Infiniti, ou même Tag-Heuer, selon la presse britannique.