À 39 ans, Corinne Ng Tung Hing a toujours le tennis dans la peau. Elle ne passe pas inaperçue sur les courts où elle partage sa connaissance avec les plus jeunes…
[dropcap]L[/dropcap]e nom de Corinne Ng Tung Hing n’est pas étranger aux amoureux du sport local. Cela fait plus de 30 ans qu’elle est active sur les courts de tennis. Si vous la cherchez maintenant, vous la trouverez facilement au Gymkhana Club, où elle donne des cours de tennis aux plus jeunes les week-ends.
Son histoire d’amour avec la petite balle jaune ne date pas d’hier. C’est à l’âge de 8 ans que cette habitante de Rose-Hill a fait ses premiers pas en tennis. Son père Laval jouait déjà avec ses amis et ce n’était qu’une question de temps avant que Corinne n’y prenne goût également. Elle a donc commencé à jouer un peu pour le ‘fun’, avant de prendre des cours, sous la houlette de Pipo Nairac. La même année, elle a participé à son premier tournoi au Bocage Tennis Club. Coup d’essai, coup de maître. Elle n’a pas tardé à démarrer sa série victorieuse.
Son talent était évident et son entourage l’a encouragée à poursuivre son aventure dans le tennis. « Gagner à mon premier tournoi était une motivation additionnelle et m’a donnée goût à m’entraîner encore plus dur. J’avais huit ans, mais on m’encourageait de jouer avec les plus grands. Même dans la catégorie des 10 ans, je continuais à gagner », souligne Corinne Ng Tung Hing.
À 14 ans, elle jouait dans sa catégorie, ainsi qu’avec les joueurs plus âgés pour gagner en expérience. En 1988, elle a participé à son premier tournoi à l’étranger. À Madagascar, pour un tournoi inter-îles, elle a battu une Malgache pour s’adjuger la finale en ‘plate’. Elle a également défendu les couleurs mauriciennes lors de trois Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), soit en 1993 (aux Seychelles), en 1998 (à La Réunion) et en 2003 (à Maurice). Lors de ce dernier rendez-vous, elle a remporté la médaille d’argent dans le tournoi par équipes, après avoir remporté son match en double mixte avec Kamil Patel.
Par la suite, Corinne Ng Tung Hing est partie au Canada pour cinq ans. Elle n’a pas pour autant décroché avec le tennis. Elle a commencé à enseigner le tennis à mi-temps au Vlackmore Tennis Club de Toronto. De retour à Maurice fin 2008, elle a pris du temps pour se réadapter au mode de vie mauricien. Puis en 2010, le sport lui manquait et elle a décidé de s’y remettre. Elle a participé à un tournoi en double pour redémarrer la machine et, de là, elle a enchaîné les compétitions quand son emploi du temps le lui permettait et a continué à donner des cours de tennis les week-ends au Gymkhana Club.
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Produire un champion
Corinne Ng Tung Hing est une sportive dans l’âme et le tennis n’est pas la seule discipline qu’elle ait pratiquée. Au Queen Elizabeth College (QEC), elle a connu l’athlétisme, le volley-ball, le basket-ball, le netball, le tennis de table, le football ou encore la natation. « J’étais toujours partante pour tout ce qui était sport. J’ai notamment participé et gagné la médaille d’or aux intercollèges de volley-ball avec l’équipe du QEC pendant cinq années consécutives. J’ai aussi fait du squash et j’ai également gagné aux intercollèges en tennis de table en Form I. Toutefois, il fallait que je fasse un choix et j’ai opté pour le tennis », précise-t-elle. Aujourd’hui, elle pratique également le golf quand son emploi du temps le lui permet, ainsi que le beach tennis, discipline implémentée à Maurice depuis trois ans.Dès l’âge de cinq ans
Vie professionnelle oblige, son travail dans le domaine du marketing et de la communication ne lui laisse pas énormément de temps libre en semaine, mais ce n’est pas ça qui empêchera cette accro au sport de s’adonner à sa passion. « Quand vous faites quelque chose que vous aimez, vous trouvez toujours le temps. Je consacre mes week-ends à partager mes connaissances, mon expérience et ma passion pour le tennis aux jeunes. Ces derniers commencent très jeunes, dès l’âge de cinq ans parfois », avance Corinne Ng Tung Hing. Derrière sa belle carrière dans le tennis, elle a pu compter sur le soutien moral de ses parents Laval et Chantal, de sa grand-mère et de son frère Eric. Son rêve maintenant est qu’un jour un de ses élèves devienne le champion ou la championne de Maurice. « J’ai beaucoup reçu, notamment de la part de la fédération et du ministère de la Jeunesse et des Sports, et il est maintenant temps de partager cela. Le tennis a forgé ma personnalité et m’a permis de devenir la personne que je suis aujourd’hui. Il m’a aussi permis de voyager dans des pays comme le Botsawa, le Zimbabwe, la Zambie, le Kenya, Singapour et les Seychelles, entre autres. Maintenant, enseigner le tennis est une passion, plus qu’autre chose pour moi et mon rêve serait de former quelqu’un qui deviendrait par la suite un champion », conclut Corinne Ng Tung Hing.Cela peut vous intéresser
