Le pilote vénézuélien Pastor Maldonado ne pilotera pas pour l'écurie Renault (ex-Lotus) en 2016, a-t-il annoncé lundi sur son compte Twitter, deux jours avant la conférence de presse de la nouvelle écurie française, mercredi près de Paris.
[dropcap]"A[/dropcap]ujourd'hui, avec la plus grande humilité, je vous informe que je ne serai pas sur la grille de départ de la saison 2016", écrit Maldonado, 30 ans vainqueur en 2012 du Grand Prix d'Espagne dans une Williams à moteur Renault.
Cette annonce ne fait que confirmer une rumeur qui courait depuis plusieurs jours dans la presse britannique et danoise, celle de son remplacement probable par le Danois Kevin Magnussen, pilote McLaren en 2014 (podium en Australie).
La titularisation de Magnussen aux côtés du débutant britannique Jolyon Palmer, champion 2014 de GP2, devrait être officialisée mercredi à Guyancourt, près de Paris, lors d'une conférence de presse de lancement de la nouvelle écurie Renault, suite au rachat mouvementé de Lotus.
En six saisons, de 2011 à 2015, pendant trois saisons chez Williams puis deux saisons chez Lotus, Maldonado a pris 95 départs en F1, marquant 76 points et montant une seule fois sur le podium, le jour de sa surprenante victoire à Barcelone, en mai 2012.
Magnussen, un an d'expérience en F1
Le Vénézuélien, champion de la catégorie GP2 en 2010, n'a pas souvent brillé en F1, et cassé beaucoup de voitures. Il a probablement fait les frais des récents changements politiques dans son pays natal, car il était très soutenu, depuis ses débuts en F1, par le pétrolier national PDVSA et l'ancien président Hugo Chavez.
PDVSA avait prévu de verser 35 millions d'euros à Renault pour que Maldonado conserve son baquet en 2016, d'après des sources proches de l'écurie. C'est pour cette raison que sa prolongation de contrat avait été annoncée dès le GP de Singapour, en septembre, bien avant la conclusion du rachat de Lotus par Renault.
Nanti d'un an d'expérience en F1, en 2014 chez McLaren, Magnussen, 23 ans, fils de Jan Magnussen qui avait couru en F1 dans les années 90, est susceptible d'apporter un financement, comme Palmer, en provenance d'une banque danoise. Mais bien moins important que celui de PDVSA dont les versements se sont fait attendre ces dernières semaines.
Il ne reste plus que deux baquets de F1 disponibles en 2016, dans la petite écurie Manor Racing, et ils vont faire l'objet d'une concurrence féroce entre plusieurs pilotes, notamment l'Allemand Pascal Wehrlein, très soutenu par Mercedes, et l'Indonésien Rio Haryanto, que son gouvernement est prêt à financer à hauteur de 15 millions d'euros, selon la presse britannique.