Fernando Alonso (McLaren) n'a pas été autorisé à participer au Grand Prix de Formule 1 de Bahrein dimanche car les médecins le jugent insuffisamment remis de son violent accident au GP d'Australie à Melbourne il y a deux semaines, a annoncé jeudi la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
"Après avoir comparé deux séries de radios de la poitrine (du pilote espagnol), il a été constaté que l'amélioration n'était pas suffisante pour lui permettre de courir en toute sécurité", a indiqué la FIA dans un communiqué, après des examens médicaux passés dans la matinée à Bahrein par le double champion du monde de 34 ans.
"Une nouvelle radio de la poitrine sera réalisée avant le Grand Prix de Chine (NDLR : 3e manche du championnat du monde de F1 le 17 avril) et sera analysée avant de pouvoir autoriser Alonso à courir là-bas", ajoute la FIA.
De son côté, McLaren a indiqué qu'Alonso serait remplacé pour le GP par son troisième pilote, le Belge Stoffel Vandoorne.
Le premier GP de la saison, le 20 mars en Australie, avait été marqué par l'effroyable accident d'Alonso, qui avait reconnu après coup avoir de la "chance" d'être en vie et d'être sorti indemne de sa voiture réduite en pièces.
"J'ai épuisé une des vies qui me restait!", avait posté l'Espagnol sur le réseau social Instagram.
"C'était un moment effrayant et je suis heureux de pouvoir être là devant vous", avait-il avoué plus sérieusement aux journalistes. "Je suis très reconnaissant à la FIA pour les mesures de sécurité qu'elle a mises en place. C'est la seule raison pour laquelle je suis toujours en vie".
Sécurité
Alonso était sorti visiblement indemne, avec seulement un genou endolori, de cet accident qui aurait pu être dramatique. Au 17e tour, il avait accroché la roue arrière gauche de la Haas d'Esteban Gutiérrez, qu'il tentait de dépasser à pleine vitesse. Aileron avant détruit, sa McLaren était partie dans le bac à sable, en tonneau dans les airs, et était venue s'écraser contre un rail de sécurité.
Sonné, Alonso avait salué la foule après s'être extirpé de ce qui n'était plus qu'une épave.
De gros progrès ont été faits pour la sécurité en F1, sous l'égide de la FIA, depuis l'accident mortel du Français Jules Bianchi, très proche d'Alonso, au GP du Japon 2014.
Ainsi, les cockpits des voitures ont encore été renforcés cet hiver: les cloisons latérales ont été rehaussées de 20 mm et doivent désormais résister à une force d'écrasement plus de trois fois supérieure aux anciens standards.
Et, pour 2017, deux projets de cockpits semi-fermés sont actuellement à l'étude, baptisés "halo" et "canopée".
Il y a un an, Alonso avait dû déclarer forfait pour le GP d'Australie à cause d'un accident lors d'essais à Barcelone, qui lui avait valu une commotion cérébrale et trois nuits à l'hôpital.