Nico Rosberg (Mercedes) a bien entamé les essais libres du Grand Prix de Chine de Formule 1 en signant le meilleur temps d'une première séance tronquée, vendredi matin sur le circuit de Shanghai.
Sur la piste où il avait remporté son tout premier GP, en 2012, le vice-champion du monde allemand a bouclé 16 tours, dont le meilleur en 1 min 38 sec et 37/1000, à 200 km/h de moyenne. De quoi devancer de 146 millièmes de seconde son coéquipier Lewis Hamilton, triple champion du monde en titre.
Cette séance a été interrompue deux fois par des drapeaux rouges, suite à des crevaisons brutales de Felipe Massa (Williams) et Kevin Magnussen (Renault). Le manufacturier italien Pirelli, fournisseur exclusif des pneus de F1, a ensuite indiqué, après une enquête express, que ses gommes n'étaient pas en cause pour les deux "pertes d'air" du Brésilien, dues selon lui à un "problème technique" sur la monoplace anglaise, et que "l'enquête continue" pour celle du Danois.
Ces incidents sans gravité, les deux pilotes pouvant rentrer au stand sur trois roues, n'ont pas empêché les pilotes des Flèches d'Argent de creuser l'écart habituel avec leurs poursuivants: une demi-seconde entre Rosberg, qui reste sur cinq victoires consécutives, et son compatriote Sebastian Vettel (Ferrari), suivi à quatre dixièmes par l'Australien de chez Red Bull, Daniel Ricciardo.
Le Top 6 a été complété par l'autre Ferrari de Kimi Räikkönen et l'autre Red Bull de Daniil Kvyat, devant la Toro Rosso de Carlos Sainz et la McLaren de Jenson Button.
L'Espagnol Fernando Alonso (McLaren), forfait à Bahreïn suite à son accident effrayant en Australie, a repris le volant et bouclé sans encombre une dizaine de tours, avec à la clé le 12e chrono de la matinée. Le double champion du monde devait ensuite aller voir les médecins de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour valider sa participation à la suite du week-end.
En marge de cette première matinée plutôt calme, sauf pour Massa et Magnussen, on a appris que 17 pilotes sur 22 avaient passé ensemble la soirée de mercredi dans un restaurant de la mégalopole chinoise sobrement baptisé "The Kitchen". Ils auraient ensuite insisté pour payer séparément, repartant chacun avec un reçu, alors qu'Hamilton, grand seigneur, avait réservé puis proposé de payer l'addition.