[Diaporama] Mauritius Formula Team : À la conquête du monde

Évoluer sur le circuit professionnel,  c’est le rêve de la Mauritius Formula Team (MFT), basée en  France.  Elle se bat contre vents et marées pour atteindre ses objectifs.  Né à Monaco d’un père mécanicien en karting et en Formule 3 Classic, Ludovic Pezé a travaillé en tant que contrôleur général au Grand Prix de Monaco pendant 3 ans et a formé la Mauritius Formula Team le 12 mars 2014. « J’ai assisté à des courses de F1 depuis mon plus jeune âge et j’ai commencé la lecture des BD de Michel Vaillant. Aussi, le fait d'avoir travaillé en tant que contrôleur général au GP de Monaco pendant trois ans m'a fait prendre conscience de ce que je voulais réaliser, c'est-à-dire fonder une équipe de sport automobile professionnelle », souligne Ludovic Pezé. La MFT dispose de trois pilotes de circuits, dont deux Mauriciens, Hansham Rewa et Matthieu Pezé. Le troisième, Lance Brassine, est un pilote belge. Ajouté à cela, le Mauricien Jaisan Newaj assure le côté drift et slalom, principalement sur Maurice dans un premier temps. Ce n’est pas tout, souligne le fondateur de l’équipe. « Je vais aussi intégrer Luc Mamet, pilote moto mauricien talentueux et qui roule déjà en Angleterre en superstock. Je travaille ou collabore avec une dizaine de personnes à Maurice », explique-t-il. La MFT voit les choses en grand. L’objectif de l’équipe est de rejoindre les grilles du championnat international ‘VdeV’, via le challenge monoplace et la Formule Renault 2.0. « C’est un passage obligé pour devenir professionnel, comme l’ont fait les grands champions d’endurance et de F1. Nous allons ensuite nous diriger vers l’endurance et les prototypes pour atteindre notre objectif d’être la première équipe mauricienne titrée en sport automobile et aussi la première équipe africaine à participer aux 24 Heures du Mans, la course la plus prestigieuse de l'histoire », souligne Ludovic Pezé. Les courses automobiles coûtent cher. Pour ses débuts, les essais de la MFT ont été financés à parts égales entre les pilotes et Ludovic Pezé. « Maintenant, l'argent est le nerf de la guerre dans le sport automobile, cependant, il faut bien comprendre que contrairement aux apparences, le sport automobile professionnel coûte beaucoup moins cher qu'un sport comme le football. Il attire, cependant, beaucoup plus de spectateurs et le tout en créant plus d'emplois », précise Ludovic Pezé. Pour cette fin de saison et la saison 2017 en Formule Renault, le championnat Moto et les compétitions à Maurice, la MFT devra trouver environ Rs 9,9 millions. Cet argent servira à acheter les équipements, pour les entraînements, de même que pour les journées d'essais et les stages professionnels. Trouver cet argent n’est pas une mince affaire. « Le meilleur moyen c'est d'en parler dans son cercle amis, familles , de partager nos publications Facebook. Aussi, pour ceux qui ont un parent dans une grosse entreprise, on essaie également de leur faire prendre conscience qu'ils peuvent avoir leur part de gloire et de la reconnaissance en aidant un projet mauricien pour les Mauriciens. Ils peuvent faire rayonner l'île et la faire connaître aux superpuissances européennes, américaines, russes et chinoises », affirme le fondateur de la MFT. Au cours de sa jeune carrière, la MFT a été présente à des essais en Formula Premium (Formule 4), battant au passage le record de vitesse d’une monoplace de sa catégorie. Elle a également été représentée en Mitjet Deux Litres, Redbull Car Park Drift (à travers Jaisan Newaj) et au Slalom, ainsi qu'à différentes courses de karting en France. Pour ce qui est des prochaines courses de l’équipe, la MFT prévoit d’être présente au Circuit Paul Richard en France, en fin de mois. Cependant, la participation de l’équipe mauricienne à cette course dépendra grandement de la somme recueillie. Si on a pu réunir l’argent nécessaire ou pas. Au cas contraire, la prochaine course sera en juillet sur le circuit de Motorland Aragon, en Espagne. Avant cette course, les pilotes de la MFT seront en stage de préparation physique et s'entraîneront sur un simulateur professionnel. « Le but sera de réduire l’écart qui nous sépare de nos concurrents, qui auront déjà fait pas moins de neuf courses entre-temps », conclut Ludovic Pezé.