Nico Rosberg (Mercedes), invaincu en 2016 dans le Championnat du monde de Formule 1, va tenter la passe de cinq dimanche en Espagne, sur ce Circuit de Catalogne où il avait triomphé l'an dernier.
Jamais dans l'histoire de la F1, depuis 1950, un pilote ayant remporté les quatre premiers GP de l'année (100 points pris sur 100 possibles) n'a laissé échapper le titre, mais l'Allemand, alias "M. 100%", ne veut pas s'emballer. Quant à son coéquipier Lewis Hamilton, il se dit persuadé que son équipe est "à 1000%" et qu'il ne faut pas croire à la théorie du complot évoquée par certains observateurs du grand cirque de la F1. Un complot visant à faire du blond Nico un champion du monde allemand, comme Michael Schumacher et Sebastian Vettel, mais dans une monoplace allemande. Hamilton a 43 points de retard sur Rosberg en quatre courses, à cause de problèmes mécaniques à répétition. Il s'est fendu d'une lettre à ses fans, la semaine dernière sur sa page Facebook, dans laquelle il les remercie pour leur soutien et les conjure de faire confiance à son équipe: "C'est ma famille. Ces gars ont été les meilleurs, ils ont travaillé très dur pour moi. Le résultat c'est que je suis triple champion du monde". "Arrêtez de penser qu'ils pourraient faire quoi que ce soit d'injuste envers moi, car si c'était le cas ce ne serait dans l'intérêt de personne", ajoute Hamilton. "Tout ne se passe pas comme prévu en ce moment mais je leur fais confiance à 1000%, mes mécaniciens sont incroyables, ce sont les meilleurs du plateau. Je les respecte et je vous demande de faire de même", conclut le natif de Stevenage.
Kvyat: 'Je garde mes podiums'
Depuis le GP de Russie et la 7e victoire d'affilée pour Rosberg (en comptant fin 2015), il n'y a pas eu que la lettre ouverte d'Hamilton à ses fans. Il y a aussi eu la promotion express de Max Verstappen chez Red Bull et le retour à la case départ, chez Toro Rosso, de Daniil Kvyat, à la suite d'un double accrochage du jeune Russe, à Sotchi, avec la Ferrari de Sebastian Vettel. "J'étais sur mon canapé à Moscou, je regardais +Game of Thrones+ (la série-culte américaine), le téléphone a sonné et le Dr Helmut Marko (conseiller du propriétaire de Red Bull, ndlr) m'a annoncé la nouvelle. Ca a duré 20 minutes et je garde les détails pour moi, pour l'instant", a confié Kvyat jeudi. Il était droit dans ses bottes et "fier du travail" accompli chez Red Bull, avec deux podiums au passage (Hongrie 2015, Chine 2016). "Je suis très heureux de cette opportunité. Piloter pour un +top team+, c'était l'un de mes objectifs. Maintenant je dois m'habituer à une nouvelle voiture, à de nouvelles procédures. Je vais faire le maximum", a promis Verstappen, élu "meilleur débutant" de la saison 2015, chez Toro Rosso, mais pas encore monté sur un podium de F1, en 23 GP disputés. Les deux écuries-soeurs ont décidé d'échanger leurs pilotes "avant le GP de Russie", a révélé Vettel jeudi, dans le paddock du Circuit de Catalogne. Le quadruple champion du monde (2010-2013), chez Red Bull, est désormais le leader de Ferrari. L'intérêt de la Scuderia pour Verstappen, à partir de 2017, a peut-être accéléré la promotion de Verstappen Jr au sein de Red Bull et aux dépens de Kvyat. "Je suis heureux de revenir chez Toro Rosso, je les connais bien et ils ont faim, comme moi", a affirmé Kvyat. Le Russe se sent "très fort" et veut "finir le travail" dans la petite écurie italienne (ex-Minardi) où il avait débuté en F1, en 2014. "Je change de voiture mais je garde mes points et mes podiums", a-t-il conclu, comme un défi à Verstappen.