
L’engagement de son fils dans le tennis a attiré Edouard Ah Chuen dans le comité directeur de la Fédération mauricienne de tennis. Ce sport les réunit et prend la majeure partie de leur temps libre.
Un passe-temps devenu une passion pour Edouard Ah Chuen. Le directeur de ABC Foods Limited a tapé dans ses premières balles en 1990 avec un groupe d’amis sur le terrain de tennis des Chui Wan Cheong à Port-Louis. Il continue de pratiquer ce sport une fois par semaine, les jeudis, avec ses copains.
C’est justement l’un de ses amis qui lui a conseillé d’inscrire son fils, Kenny, aux cours de tennis au centre de Solitude. C’est sous la houlette de l’entraîneur Bruno Lebon que le futur champion a appris les bases de ce sport. « Kenny a remporté un tournoi de mini-tennis à l’âge de six ans au Club de Rose-Hill. Son entraîneur lui a dit que c’est maintenant que le travail commence », nous dit Edourad Ah Chuen.
Depuis, Kenny Ah Chuen a été le champion des catégories U8, U10, U12, U14 et U16 à Maurice. Il a aussi brillé lors du tournoi international des Jeunes Dodos en 2012 alors qu’il avait 12 ans.
Entre-temps, Edouard Ah Chuen s’est retrouvé de plus en plus impliqué dans le tennis. Beaucoup de clubs de tennis se sont formés en 2009 pour que la FMT soit en règle avec la Sport Act. Il est devenu le président du Port-Louis Garros Tennis Club, et il a été élu dans le comité directeur de la Fédération en tant que membre la même année. Il est réélu en ,2013, mais cette fois il a pris le poste de trésorier de la FMT.
« Je m’occupe des comptes de la Fédération. Le centre de tennis de Petit-Camp n’est pas financé par le gouvernement. Il appartient à 100 % à la FMT. L’État paye seulement le directeur technique national. Ce qui fait qu’on doit se battre pour boucler notre budget. Heureusement que nous pouvons compter sur nos nombreux sponsors, qui nous accompagnent lors des tournois nationaux et internationaux », nous dit Edouard Ah Chuen.
Les jeunes joueurs mauriciens doivent faire beaucoup de sacrifices pour arriver à un bon niveau à Maurice. Kenny Ah Chuen, qui prendra part aux examens de School Certificate dans deux mois, doit jongler entre ses journées au collège St-Esprit, ses leçons particuliers, ses devoirs et ses cours de tennis. « Le système éducatif mauricien ne favorise pas les sportifs. Ils doivent faire beaucoup d’efforts pour concilier sport et études. C’est encore plus dur quand ils sont en déplacement à l’étranger, car ils doivent rattraper les classes qu’ils ont ratées », nous indique le trésorier de la FMT.
Malgré toutes ces contraintes, Edouard Ah Chuen est heureux que son fils pratique le tennis à haut niveau, et il souhaite que plus de Mauriciens se mettent au sport. Car, cela aidera : « À combattre les fléaux sociaux et les gens seront en bien meilleure santé ».