Reshad Khoyratty, 50 ans, est un féru de la vitesse. Il vit sa vie à 100 à l’heure et a déjà fait l’aiguille de son compteur toucher la marque des 300 kilomètres/heure. Rencontre avec un fou du guidon.
Amina, la maman de Reshad, résume bien l’esprit qui anime son fils depuis son enfance. « Depuis tout petit, il ne cessait de modifier ses tricycles et ses vélos. Cela a continué à l’adolescence avec ses motos », se remémore-t-elle. Sa passion pour la moto remonte à une trentaine d’années. « J’ai acheté une Peugeot 103 en 1987. Je venais de prendre du boulot chez Hero Majestic, et je maîtrisais les trucs touchant aux modifications », confie Reshad.
Cet ancien élève du collège Royal de Port-Louis a par la suite testé ses limites. Même conscient du danger que représente l’excès, il lançait les grosses cylindrées sur l’autoroute, alors sans caméras de surveillance.
En 1991, son employeur, Currimjee Group, lui accorde une bourse d’études sur l’assemblage chez Mittal Steel, en Inde. À son retour, il est promu chef d’entreprise. « Plus tard, j’ai décidé de monter ma propre affaire », avise le papa de Shaazia Ruksaar, 22 ans, et étudiante à l’Université de Maurice.
Comme il ne pouvait continuer à jouer avec le feu sur la route, il a pris part à plusieurs compétitions de moto. C’est sans surprise qu’il a été sacré champion de Maurice à 18 reprises. Reshad Khoyratty était intraitable dans les épreuves d’endurance et lors des manches de vitesse.