Il est l’un des figures incontournables du rallye automobile sur le circuit local. Au-delà de l’aspect de compétition, Rayhan Alladeen, 53 ans, vit à fond sa passion pour le sport mécanique. « Le rallye automobile me fait vivre des sensations incroyables. Il y a des véritables décharges d’adrénaline ». C’est ainsi que ce père de trois enfants décrit son aventure en tant que pilote.
Depuis tout petit, Rayhan Alladeen rêvait de devenir pilote automobile. Passionné de la mécanique, de la vitesse et des voitures de sport, le destin du directeur d’Automaster Ltd (spécialisée dans la vente de voitures importées) était tout tracé. « J’ai passé mon enfance dans l’univers de l’automobile. Mon père importait des voitures et les revendait. De ce fait, il y avait toujours des voitures chez nous. J’ai toujours été un accro du volant », raconte-t-il.
Mais avant de s’incruster dans l’univers du rallye automobile, Rayhan Alladeen faisait du rallye moto avec une bande d’amis du collège Islamic, où il étudiait. « C’était plus pour le plaisir et pour s’amuser. J’ai toujours aimé les sensations fortes. Mes parents m’ont offert une moto pour mes 16 ans », dit-il.
À toute vitesse
Alladeen a lancé sa carrière à toute vitesse. Au volant d’une Morris Marina, il était à la ligne de départ de son premier rallye automobile en 1983, lors du ‘Palladium Le Car’. Une course qui restera à jamais gravée dans sa mémoire.
« Je me souviens comme si c’était hier. J’ai participé hors-course, car je n’avais pas d’expérience à l’époque. J’avais comme copilote mon ami de classe Tahidj Chady. On avait pris la 13e place. C’était un rallye de navigation », relate ce fan de Liverpool.
Pour Rayhan Alladeen, le pilotage n’est pas un statut qu’on obtient avec son permis de conduire. « Le pilotage est un tout autre domaine de ce qu’on a l’habitude de faire dans les circulations normales. Cela n’a rien à voir. Il faut savoir maîtriser son véhicule à la limite de ses performances pour être un pilote », explique-t-il. Et de poursuivre : « Il est important de se familiariser avec la vitesse, la maîtrise des trajectoires et le sens de la glisse. »
Dans la foulée, il fait ressortir qu’être pilote, « c’est aussi savoir conduire vite tout en sachant prendre des risques. J’ai connu des hauts et des bas en 30 ans de carrière. C’est ainsi dans tout sport. Mais il faut savoir se relever. J’ai eu plusieurs ‘crash’. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai jeté les armes ».
Et d’ajouter : « Il faut une bonne préparation avant de s’engager dans une course. Ce n’est pas aussi simple que cela puisse paraître. »
Rayhan Alladeen reconnaît aussi que ce sport est assez coûteux. « Il faut avoir une voiture, la modifier pour la compétition et également assurer la sécurité », dit-il.
Cet as du volant a eu plusieurs copilotes dans sa carrière, nommément Jean Collen, Riaz Noursing et Fréderic de Coriolis, entre autres. Depuis l’année dernière, c’est son neveu Hasim Maubarbocus qui l’assiste. « Ça marche super bien entre nous. Hasim est également un amoureux du sport mécanique », lâche-t-il.
Rayhan Alladeen, qui compte plusieurs titres de champion national, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Je serai sur le circuit encore longtemps. Je ne songe pas à la retraite aussitôt. Je pense que je peux encore réaliser de belles choses », confie-t-il. Le pilote souligne qu’il a eu plusieurs opportunités en Afrique, mais qu’en raison de ses engagements professionnels et familiaux, il a été contraint de refuser. Rayhan Alladeen est père des trois enfants : deux filles, Amirah et Zahra, et un fils, Ayyub.
Il espère se rendre au Kenya l’année prochaine pour une course. Histoire de tester ses limites hors du circuit local.