Le sport a changé sa vie.

Véronique Marisson a surmonté son handicap

By Ziyaad Issack Lundi 15 Mai 2017 Sports individuels , Tennis , O commentaire 0 views

Marie-Christine Arielle Véronique Marisson enseigne la comptabilité et le catéchisme au collège Lorette de Mahébourg. Hormis cela, elle est parmi ceux qui ont fait flotter le quadricolore mauricien durant les Jeux des îles de 2003.

Plus connue comme Véronique Marisson, cette sportive mauricienne a plusieurs fois fait honneur au pays. Championne de Maurice pendant de nombreuses années  en tennis fauteuil roulant (1995-2013 et en 2015), Véronique Marisson a également remporté la médaille de bronze aux Jeux des îles de l’océan Indien en 2003 sur le 800m fauteuil.  Aujourd’hui son plus grand souhait, c’est de voir les handicapés vivre une vie normale.

« Ce n’est qu’à l’âge de sept ans que j’ai réalisé que j’étais différente des autres. J’avais l’habitude de courir en compagnie de ma sœur jumelle (Dominique Aurel) et de tomber sans pour autant comprendre que j’avais un handicap. Je l’ai découvert quand on m’a informée qu’il fallait que je subisse une intervention chirurgicale », affirme Véronique. Mais cela ne l’a pas empêchée de terminer parmi les meilleurs au CPE et de rejoindre le Couvent  de Lorette de Quatre-Bornes. « C’est au collège que mon enseignante d’éducation physique, Mme Monique Roux, m’a introduite au sport », souligne Véronique, qui a d’abord commencé par la musculation avant de se joindre à l’équipe de basket-ball. Elle rejoindra par la suite la FMMH (Fraternité mauricienne de malades et handicapés), où elle intégrera l’équipe de basket en fauteuil.

Championne de tennis en fauteuil

Véronique Marisson découvrira par la suite, en 1995 à l’âge de 19 ans, le tennis en fauteuil : « C’était le coup de foudre. J’ai commencé à aimer le tennis en fauteuil, car c’était un sport où j’étais livrée à moi-même, contrairement au basket où on jouait en équipe et pour moi, c’était un défi à relever », précise Véronique Marisson. À cette époque, nous raconte Véronique, elles n’étaient que deux filles dans l’équipe de tennis et il fallait donc, de temps en temps, se mesurer aux hommes : « On arrivait à les battre. C’était très dur pour eux d’accepter une défaite contre les filles », affirme-t-elle en rigolant. 

Cette habitante de Trèfles à Rose-Hill représentera Maurice dans plusieurs compétitions internationales, notamment en Afrique du Sud, où elle prendra la 6e place en 2011. En 2014, elle parviendra même  à atteindre le  8e de finale en Russie. Outre le fait d’être également  secrétaire de la Physically Handicapped Persons Sports Federation (PHPSF), Véronique est aussi membre de l’association Women with Disability et  Voice of Disabled Person International.

« Si je n’avais pas de sport dans ma vie, je n’aurais certainement pas été une battante. Aujourd’hui, je veux me battre pour que les handicapés trouvent leur place dans la société. Mais je souhaite aussi que les handicapés ne s’apitoient pas non plus sur leur sort et qu’ensemble, nous puissions nous prouver et rêver comme tout le monde », dit-elle.

Faire carrière en tant qu’entraîneur

Véronique Marisson prépare actuellement un Brevet d’État en sport. Elle compte également faire carrière en tant qu’entraîneur, spécialement pour les handicapés car, dit-elle, « les handicapés ont besoin de gens qui les comprennent.

Personne ne doit se servir des handicapés tout comme les handicapés ne doivent pas se servir de leur handicap. »

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