Sa belle histoire avec le tennis a débuté, il y a 25 ans. Astrid Tixier n’avait que sept ans, lorsqu’elle a tapé sa première balle avec une raquette et depuis, elle vit à fond sa passion.
La championne de maurice ne peut imaginer sa vie sans son sport. « Même si j’arrête de disputer les compétitions, je serai sur les courts pour jouer pour le plaisir. J’ai encore de belles années avant de songer à la retraite. Le tennis, c’est ma vie. Grâce à ce sport, j’ai appris à me dépasser, je me suis aguerrie, j’ai appris à perdre, j’ai connu l’émotion de la victoire. Je resterai dans le giron tennistique, car je continuerai à entraîner les jeunes » , confie la Franco-Mauricienne.
C’est à l’école qu’elle a découvert le mini tennis. « On devait impérativement pratiquer un sport et j’ai choisi le tennis par pur hasard. J’étais toute excitée de tenir une raquette et de frapper une balle, la toute première fois. Après, j’ai intégré un club à Paris. J’ai participé à des tournois régionaux, nationaux et aux championnats de France par équipe (jeunes) et individuels (juniors) », raconte la tenniswoman.
Née de mère mauricienne, Astrid Tixier s’informe de ce qui se passe dans l’île et elle apprend que Maurice accueillera les Jeux des Iles de l’océan Indien de 2003. Elle contacte aussitôt la Fédération mauricienne de tennis pour exprimer son souhait de défendre le quadricolore. « J’ai participé à mes premiers Jeux des Iles en 2003 où j’ai décroché deux médailles. Cela restera à jamais graver dans mon cœur. J’ai aussi défendu le quadricolore lors de l’édition 2007 à Madagascar et 2015 à La Réunion.» Elle a également représenté Maurice dans plusieurs autres compétitions, entre autres, les Championnats d’Afrique et la Fed Cup.
La téméraire
Astrid Tixier s’est fait un nom sur le tennis local au cours de ces dernières années. Elle compte cinq titres de championne de Maurice et plusieurs trophées dans les autres tournois. Elle est aussi coach. «J’entraîne une trentaine de jeunes de quatre à 13 ans, deux fois par semaine, au Centre national de Petit-Camp. »
Cette fan de l’équipe de France vit à cent à l’heure entre son métier de psychologue, entraîneuse et sa carrière de joueuse. De plus, elle trouve du temps pour faire le trail. « Lorsqu’on fait les choses avec amour et avec passion, tout devient possible. Evidemment, il y a des sacrifices à se consentir. C’est comme pour progresser, il n’y a pas de secret : il faut s’entraîner, travailler et encore travailler », dit-elle.
Et de souligner : « Ce n’est que l’année dernière que j’ai commencé le trail. Les courses en pleine nature me plaisent beaucoup.»
La tenniswoman fait un constat mitigé concernant les jeunes et le sport. « Très peu de jeunes s’intéressent au sport. Il faudra trouver un moyen de les encourager et de les motiver à faire du sport, pas nécessairement pour la compétition mais comme loisir », fait ressortir Astrid Tixier. Elle reconnaît toutefois que pratiquer une discipline comme le tennis est assez onéreux . « Les équipements coûtent cher », déclare t-elle.