Les compétitions de moto au stade Anjalay, le seul endroit où les férus de la moto peuvent s’affronter en compétition.

Devenir pilote de Moto : un rêve pas si inaccessible

By Ashfaq Muhamodsaroar Lundi 26 Mars 2018 Auto Moto O commentaire 0 views

C’est un rêve pour certains et une réalité pour d’autres. Devenir pilote de moto nécessite une bonne maîtrise de l’engin, mais aussi, de certaines techniques de conduite. Des ingrédients pas toujours faciles à réunir, surtout pour un pilote débutant.

Vivre sa passion pour la moto sur un circuit est certes le rêve de bon nombre de motards. Rouler à vive allure tout en maîtrisant parfaitement sa moto requiert de la précision, de la passion mais aussi de la rigueur. Un vrai pilote de moto aime la compétition, la vitesse et l’adrénaline. Il est, donc, un peu aventurier dans l’âme et n’hésite pas à dépasser ses limites. Mais, pour pouvoir dépasser ses limites, il est important d’avoir une bonne connaissance de haut niveau et de solides connaissances des techniques de pilotage.

À Maurice, nous n’avons, malheureusement, pas de véritable circuit où les aspirants pilotes peuvent s’adonner à leur passion. Mais, des circuits sont de temps à autre aménagés sur le parking du stade Anjalay, afin de permettre aux passionnés de s’affronter dans des compétitions. Reshad Khoyratty, le président du Moto Club de Port-Louis, fait partie des rares organisateurs de ces compétitions de moto à Maurice : « Chaque compétition attire plus d’une cinquantaine de participants, regroupés en quatre catégories ; Origine (sans modifications), Supersport (légèrement modifiée), Maxisport (150 cm3) et Proto (ouvert à tous les moins de 200 cm3). Malheureusement, toutes les démarches que nous avons entamées auprès des gouvernements successifs, pour que nous puissions avoir un circuit à Maurice, se sont avérées vaines. Nous comptons, malgré tout, organiser notre prochaine compétition au mois d’avril et nous attendons la grosse foule », précise Reshad Khoyratty. Mais, pour pouvoir participer à l’une de ces compétitions, il faudra, primo, avoir une moto assez compétitive et en bon état. Secundo, il est impératif d’avoir au moins son « Learner », étant donné que les courses se déroulent sur un parking et le parking, c’est public ! Et tertio, il est obligatoire d’avoir le bon équipement. Déjà, il faut être prêt à investir ! Néanmoins, le plus difficile sera de savoir piloter la moto et cela risque de prendre du temps avant de devenir un très bon pilote.

La formation du pilote

Il n’y a, toutefois, pas d’école de pilotage à Maurice. Si vous pensez à la moto-école, sachez qu’elle n’a rien à voir avec les sports de moto. Les formations offertes par les moto-écoles se limitent à vous préparer à réussir votre examen, à obtenir votre permis et à bien connaître les codes de la route. Mais, dans une école de pilotage, on vous enseigne comment la moto se comporte, quelles sont ses capacités et, surtout, comment faire pour la piloter de façon à rendre votre conduite plus détendue et plus sécuritaire.

Cependant, Reshad Khoyratty, qui compte plusieurs années d’expériences en pilotage, reçoit une fois par mois les aspirants pilotes qui souhaitent apprendre les techniques de pilotage : « Je ne suis pas formateur, mais je prodigue des conseils à ceux qui souhaitent participer aux courses que nous organisons au stade Anjalay », souligne le président du Moto Club de Port-Louis. Il faut d’abord que le pilote ait sa moto, y compris les équipements de sécurité qui vont avec. Les techniques enseignées concernent plusieurs aspects : -
Le positionnement du pilote : il faut que le pilote apprenne à se positionner sur sa moto afin de ne pas trop faire pression sur les roues arrière et avant, surtout, au moment de l’accélération et du freinage.  

Savoir où et comment placer ses pieds : en prenant les virages, il est important que les pieds du pilote soient le plus à l’arrière possible, afin que ses pieds ne frôlent pas le sol au moment de prendre les virages.

Quand et comment appliquer les freins : le pilote apprend à freiner au bon moment. Il ne faut pas oublier que la moto compte deux freinages, il faut donc savoir doser.

Comment attaquer les virages : ne pas prendre les virages trop tôt.

Comment s’y prendre en cas de chute : il faut être conscient que, du moment qu’on participe à une compétition, on court toujours le risque de faire une chute. Il y a une façon de tomber sans se faire trop de mal (par exemple, se laisser glisser, limitant ainsi les dégâts)

Il existe donc plusieurs techniques que le pilote doit apprendre s’il souhaite réaliser de bonnes performances en compétition. Mais, comme dans toutes les disciplines, le perfectionnement des techniques viendra avec la pratique. Comme pour tous les champions, il faudra s’armer de patience et procéder par étape pour faire l’apprentissage d’une solide technique de pilotage et ainsi pratiquer avec une marge de sécurité suffisante.

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